L'attentat du Petit-Clamart

Institut national de l’audiovisuel

Proposé par Institut national de l’audiovisuel

Date de diffusion : 29 août 1962 | Date d'évènement : 22 août 1962

Le 22 août 1962, le général de Gaulle échappe de peu à l'attentat du Petit-Clamart perpétré par l'OAS.

Niveaux et disciplines

Ressources pédagogiques utilisant ce média

Informations et crédits

Type de ressource :
Forme :
Collection :
Les Actualités françaises
Date de l'évènement :
22 août 1962
Date de diffusion du média :
29 août 1962
Production :
INA
Page publiée le :
2003
Modifiée le :
29 juin 2023
Référence :
00000000085

Contexte historique

Par Philippe Tétart

À partir du putsch avorté des généraux en Algérie (avril 1961) et de l'ouverture des négociations d'Evian avec le GPRA (mai 1961) visant à mettre fin à la guerre d'Algérie, le général de Gaulle devient une cible pour l'OAS, une OAS qui refuse radicalement l'idée de l'indépendance algérienne. "Tuer de Gaulle? (…) c'était l'idée fixe de la plupart des chefs de l'OAS". L'organisation prépare en effet de nombreux attentats, notamment celui de Pont-sur-Seine, le 8 septembre 1961. Après le 19 mars 1962 (accords d'Evian), l'idée d'un attentat - qui a pris le nom d'"Opération Z" - est plus que jamais à l'ordre du jour.

Les mesures de sécurité prises depuis septembre 1961 pour protéger le chef de l'État ont beau être impressionnantes, elles n'intimident pas ses ennemis farouches. Bastien-Thiry en particulier. Il a mené l'opération de Pont-sur-Seine. Il met en place l'embuscade du Petit-Clamart, le 22 août 1962. C'est sa septième tentative en un mois. Un commando de douze hommes fortement armés se poste en deux groupes à Clamart, sur la nationale 306 au carrefour dit du Petit-Clamart ; route que s'apprête à emprunter le convoi menant le président de la République de Paris à l'aérodrome de Villacoublay. À 20h09, le convoi passe et il est assailli par un feu nourri, tiré en deux salves. Par miracle, les balles n'atteignent pas leurs cibles. On retrouvera pourtant 14 impacts sur la DS présidentielle et 187 douilles.

C'est le plus sérieux attentat auquel échappe de Gaulle. Quant à l'ex lieutenant-colonel d'aviation Jean-Marie Bastien-Thiry, arrêté le 17 septembre, il sera condamné à la peine capitale et exécuté en mars 1963.[Jean Lacouture, De Gaulle. Tome 3. Le Souverain, 1959-1970, Le Seuil (Points), 1986, p. 270]

Éclairage média

Par Philippe Tétart

S'ouvrant sur la Une des journaux du 23 août (de toutes tendances), ce sujet entend relater avec gravité et précision l'événement. Il recourt à une séquence d'animation qui souligne la rigueur de l'information. Par images interposées, il montre aux spectateurs la promptitude avec laquelle ont été filmés, à Paris et Clamart, les lieux clefs de l'événement : plan sur les douilles, au soir même de l'attentat, images du couple Fillon, arrivée de la DS présidentielle au Quai des Orfèvres, multiples vues sur la rue de la Libération le lendemain de l'attentat.

L'objectif de cette séquence très rythmée (31 plans différents en 1 minute 51) réside dans sa conclusion : dénoncer formellement les actions de l'OAS, commanditaire d'un "odieux d'un terrorisme(...) qui ne peut se réclamer que du crime". Les Actualités Françaises participent ainsi au vaste mouvement de dénonciation qui, toutes familles politiques confondues, condamne alors l'organisation criminelle et sa croisade d'arrière-garde.

Lieux

Thèmes

Sur le même thème