Vidéo
Proposé par Institut national de l’audiovisuel
Date de diffusion : 26 mai 1968
Les négociateurs sortent de réunion et donnent leurs sentiments sur l'avancée des discussions lors de la conférence sociale en mai 1968.
Niveaux et disciplines
Ressources pédagogiques utilisant ce média
Niveaux: Cycle 4 - Lycée général et technologique
Mai 68
Niveaux: Cycle 4 - Lycée général et technologique - Lycée professionnel
Travail : crises et mutations depuis les années 1960
Informations et crédits
- Type de ressource :
- Forme :
- Collection :
- Production :
- INA
- Page publiée le :
- 2003
- Modifiée le :
- 19 sept. 2022
- Référence :
- 00000000109
Contexte historique
La seconde phase des événements de mai 68 commence le 13 mai : la grève spontanée gagne de nombreuses entreprises privées et publiques. Les syndicats ouvriers veulent s'affirmer comme des interlocuteurs valables pour le gouvernement qui encourage les partenaires sociaux à négocier pour trouver une sortie de crise acceptable par tous. Pour ce faire, sous l'arbitrage du premier Ministre Georges Pompidou, des négociations entre syndicats (CGT, CFDT, CFTC, FO, CGC, FEN et FNSEA) et patronat (CNPF) débutent, dans une ambiance extrêmement tendue, le samedi 25 mai au ministère des Affaires sociales, rue de Grenelle à Paris.
Longues et difficiles, elles montrent les divisions et les divergences d'analyse entre les partenaires sociaux : la CGT, et son secrétaire général Georges Séguy, comme le gouvernement, sont pressés de voir le calme revenir, si bien qu'ils misent sur un traitement classique du conflit en réclamant de nouveaux droits syndicaux et des augmentations de salaires. La CFDT pour sa part souhaite une transformation des structures et des conditions de travail dans les entreprises. Les négociations aboutissent le 27 mai sur le "protocole de Grenelle" qui prévoit une augmentation du SMIG de 35% et des autres salaires de 10%, une réduction des horaires de travail, et l'abaissement de l'âge de la retraite.
Le 27 mai Georges Séguy se rend à Boulogne-Billancourt, à l'usine Renault, pour présenter le résultat de la négociation, il est hué par les ouvriers qui refusent de reprendre le travail. Ils se déclarent solidaires des étudiants et enseignants et demandent "un gouvernement populaire". La grève continue et se durcit. La CFDT porte un jugement défavorable sur le résultat des négociations. Les syndicats montrent ainsi que la gestion de la crise leur échappe ; les événements prennent une tournure politique voire révolutionnaire : la crise de régime guette désormais.
Éclairage média
La suite d'entretiens avec le premier ministre (Georges Pompidou), des responsables des syndicats ouvriers et patronaux est réalisée au petit matin, alors que la séance de négociation est levée : aucune information sur le contenu des discussions ne filtre, seule la dimension constructive des discussions est mise en avant. Aucun des intervenants ne parle des différences qui opposent les organisations. La parole donnée à chacun, apporte peu d'informations précises, car tous restent prudents, évasifs sur les discussions. Au total, la situation sociale est à peine évoquée et la variété des intervenants ne reflète pas la multiplicité des points de vue qui s'affrontent autour de la table de négociation.