Vidéo
Proposé par Institut national de l’audiovisuel
Date de diffusion : 10 mai 1981
Les journalistes donnent à 20h00 le nom du vainqueur des élections présidentielles de 1981 : François Mitterrand. Les premières réactions au siège du PS et QG de campagne de Valery Giscard d'Estaing.
Niveaux et disciplines
Pour approfondir
Ressources pédagogiques utilisant ce média
Niveaux: Cycle 4 - Lycée général et technologique
La télévision et les élections présidentielles sous la Ve République
Niveaux: Cycle 4 - Lycée général et technologique - Lycée professionnel
L’élection présidentielle, une longue histoire
Informations et crédits
- Type de ressource :
- Forme :
- Collection :
- Production :
- INA
- Page publiée le :
- 2003
- Modifiée le :
- 19 sept. 2022
- Référence :
- 00000000143
Contexte historique
Après 23 ans d'opposition, la gauche gagne l'élection présidentielle. Depuis le 1er tour, les désistements en faveur de François Mitterrand ont été nombreux (Huguette Bouchardeau, Arlette Laguiller, Michel Crépeau, Georges Marchais) tandis que Valéry Giscard d'Estaing bénéficie des désistements plus réservés de Michel Debré, et de Jacques Chirac. Marie-France Garaud déclare pour sa part qu'elle votera blanc, tout comme l'écologiste Brice Lalonde.
Les deux candidats restant au second tour durcissent le ton de la campagne électorale : Valéry Giscard d'Estaing est accusé de mensonge, François Mitterrand de perdre son sang froid. L'opinion est mobilisée : près deux Français sur trois suivent le débat télévisé entre les deux hommes le 5 mai, et le jour du scrutin, l'abstention est faible (14,14% des inscrits). Les reports de voix en faveur du candidat socialiste s'opèrent bien, tandis que le président sortant ne fait pas le plein des voix de droite.
Tous les électeurs ont le sentiment qu'une page d'histoire se tourne, la tension est forte, l'impatience réelle jusqu'à la proclamation des résultats.
Éclairage média
Depuis 18h30, les résultats de l'élection circulent dans les rédactions et aux sièges des partis, mais pour la très grande majorité des électeurs, les résultats restent inconnus car la loi interdit de les dévoiler avant la fermeture des bureaux de vote. Le journalistes sur les plateaux de télévision font patienter les spectateurs en attendant 20 heures, tout en connaissant les résultats.
Jean-Pierre Elkabbach est très tendu, il est l'emblème d'une télévision inféodée au pouvoir giscardien : conspué le soir du 10 mai par la foule rassemblée place de la Bastille, ce directeur de l'information d'Antenne 2 sera renvoyé par le nouveau pouvoir dès le 29 juin 1981.
Après la diffusion du portrait de François Mitterrand, le journal télévisé renoue avec une forme plus classique de transmission en direct avec les journalistes envoyés aux sièges des partis politiques pour recueillir l'ambiance et les déclarations des personnalités politiques.