Vidéo
Proposé par Institut national de l’audiovisuel
Date de diffusion : 24 avr. 1995
Rappel des résultats, en pourcentage des suffrages exprimés, du premier tour de l'élection présidentielle qui a eu lieu la veille.
Niveaux et disciplines
Ressources pédagogiques utilisant ce média
Niveaux: Cycle 4 - Lycée général et technologique - Lycée professionnel
L’élection présidentielle, une longue histoire
Informations et crédits
- Type de ressource :
- Forme :
- Collection :
- Date de diffusion du média :
- 24 avr. 1995
- Production :
- INA
- Page publiée le :
- 2003
- Modifiée le :
- 29 juin 2023
- Référence :
- 00000000162
Contexte historique
A la suite des élections de 1993, le Parti socialiste dispose d'un candidat à l'élection présidentielle en la personne de son premier secrétaire, Michel Rocard. Mais le score pitoyable qu'obtient la liste qu'il conduit aux élections européennes de juin 1994 conduit, selon le terme de Patrick Jarreau dans Le Monde, à son "licenciement" par le Parti. Rocard hors jeu, l'ancien président de la Commission de Bruxelles, Jacques Delors, fait figure de candidat potentiel. D'octobre à décembre 1994, les sondages le donnent gagnant contre Jacques Chirac ou Edouard Balladur. Mais, à la surprise générale, Delors annonce le 11 décembre 1994 sur TF1 qu'il n'est pas candidat. Quant à Bernard Tapie, dont la liste Energie radicale a fait un triomphe lors des européennes, sa candidature est rendue impossible par une condamnation pénale.
C'est dans "cet état de disette" des candidats de gauche (Jacques Julliard) que Lionel Jospin, un homme relativement seul, un "marginal de la politique" selon l'expression de Jacques Julliard, annonce sa candidature. A l'issue d'un vote, Lionel Jospin est investi par les militants candidat à la présidentielle contre Henri Emmanuelli. Les communistes désignent, eux, un proche de Georges Marchais et un quasi-inconnu, Robert Hue. A droite, le combat Chirac-Balladur, membres de la même famille politique, le RPR, occupe tout le terrain. Chirac, malmené par les sondages, axe sa campagne le thème très médiatique de la "fracture sociale" et s'efforce de gommer les traits négatifs attachés à sa personnalité. Edouard Balladur, pourtant "investi par les sondages", voit sa crédibilité fortement mise à mal par l'affaire Schuller-Maréchal.
Le dimanche 23 avril porte gravement atteinte à la crédiblité des sondages. Contrairement à tous les pronostics, Lionel Jospin arrive en tête avec 23,3% des suffrages, suivi de Jacques Chirac (20,84%) et Edouard Balladur (18,58%). A gauche, l'argument du "vote utile", largement utilisé par Jospin lors de sa campagne, a eu une grande part dans ce succès relatif de la gauche. [Crises et alternances, 1974-2000, Jean-Jacques Becker, Nouvelle histoire de la France contemporaine Vol 19, Le Seuil 2002].
Éclairage média
Pour ne pas ennuyer le téléspectateur, le compte-rendu des résultats définitifs, au lendemain du premier tour, s'effectue sur fond d'images tournées la veille dans les QG des différents candidats. Les militants socialistes laissent éclater leur joie à l'annonce du bon score de leur candidat.
En revanche, la déception est visible parmi les partisans de Jacques Chirac, et encore plus parmi ceux d'Edouard Balladur. Tableaux incrustés, images et commentaires se coordonnent pour donner une information la plus complète possible.