La deuxième Intifada
Journal de la nuitNotice
Résumé
La mort du jeune Mohamad El Dirah à Ramallah ravive la tension, dans la Bande de Gaza, entre partisans du Fatah, policiers palestiniens et militaires israéliens.
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- Date de diffusion : 01 oct. 2000
- Référence : 00213
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Contexte historique
Au cours de l'été 2000, des négociations sont entreprises par Yasser Arafat (chef historique de l'autorité palestinienne) et le travailliste Ehud Barak, fraîchement élu à la tête du gouvernement israëlien (il a succédé à Benjamin Netanyahou en mai) afin de favoriser la création d'un Etat palestinien. Une détente apparaît possible dans les relations israélo-palestiniennes, ce qui mobilise l'attention de la communauté internationale. De fait, le 4 septembre, après de longues semaines de discussions bilatérales, la signature de l'accord de Charm el-Cheik actualise les accords de Wye Plantation (23 octobre 1998). Le texte reprend le principe d'un retrait israélien des "territoires occupés" de Cisjordanie.
C'est un progrès sensible dans l'hypothèse de la création d'un futur Etat palestinien souverain. Pour autant, toute l'opinion israélienne n'est pas favorable à l'orientation politique choisie par Ehud Barak. Ariel Sharon en particulier, chef du Likoud, s'inscrit en faux contre cette politique. Le 28 septembre, il se rend sur l'esplanade des Mosquées à Jérusalem foulant ainsi un territoire sacré. Le caractère provocateur de son geste, exacerbe la colère des Palestiniens.
Dès le 29 des heurts opposent les Palestiniens à l'armée israélienne. Les affrontements violents et meurtriers qui s'ensuivent prennent rapidement, en référence à la première intifada (1988-1994), le nom de Seconde Intifada (en arabe : "soulèvement" et qui prend ici le sens, générique, de "résistance"). Malgré le cessez-le-feu (non respecté) du 30 septembre et en dépit des négociations de Charm El-Cheikh des 16-17 octobre (où se dégage un accord oral en trois points : fin de la violence, commission d'enquête sur les affrontements et reprise des négociations dans le cadre du processus de paix), les négociations sur la construction d'un Etat palestinien achoppent et les territoires occupés sombrent de nouveau dans la violence quotidienne.[François-Xavier Trégan, La deuxième Intifada, "Problèmes politiques et sociaux" n 879, Documentation Française, 2003]
Éclairage média
Le 30 septembre, pris au milieu d'un échange de tirs entre Palestiniens et Israéliens, le jeune Mohamad Jamal El-Dirah, douze ans, agonise dans les bras de son père (lui-même grièvement blessé) sous l'œil de la camera de Talal Abu Rahmeh (pour France 2). Aussitôt se pose la question de savoir s'il a été victime des balles de l'armée israélienne ou des Palestiniens eux-mêmes – les uns et les autres s'en rejetant la responsabilité. Le jour même, cette séquence d'une rare violence (elle dure une minute trente) est diffusée par les télévisions du monde entier. Sa profonde charge émotionnelle déchaîne les passions et pose plusieurs questions sur le rôle des médias.
Doit-on ou peut-on, au nom de l'information, tout montrer ? Où se situe la frontière entre soucis informatif et recherche du sensationnalisme ? Etait-il nécessaire de passer en prime time (journal de 20 heures) la mort en direct d'un enfant (symbole de l'innocence), sans que l'analyse contextuelle vienne mettre en perspective ce terrible événement ? La télévision ne risque-t-elle pas de se faire manipuler, de donner une exposition partiale de l'événement qui puisse devenir objet de propagande ? Le devoir d'informer prime-t-il sur le risque d'exacerber l'engrenage des haines réciproques ?
Malgré ces questions, dès le 1er octobre, le journal de France 2 réutilise une partie de cette séquence, et y ajoute une interview du père de l'enfant sur son lit d'hôpital. A l'heure des obsèques du petit Mohamad, devenu en 24 heures un symbole du martyre palestinien, la séquence prend place au cœur d'un sujet sur la deuxième Intifada naissante. La mort du jeune garçon ayant agi comme un détonateur, sa diffusion paraît légitime.
Nonobstant, ce choix, en raison de la charge émotionnelle du drame, renforce la coloration générale du reportage: la façon de présenter le conflit et les forces en présence tend en effet à souligner la supériorité de l'armée israélienne et la violence de la répression. On en voit l'expression, au début du sujet, dans l'image et le commentaire sur le poste avancé Palestinien (et en écho, la clôture du reportage sur le QG israélien de Ramallah, qui lui est intact); dans les images récurrentes de lanceurs de pierre s'opposant à l'arsenal militaire israélien.
Transcription
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