Découverte du charnier de Katyn

Institut national de l’audiovisuel

Proposé par Institut national de l’audiovisuel

Date de diffusion : 07 mai 1943 | Date d'évènement : 12 avr. 1943

Près de Smolensk, dans la forêt de Katyn, un gigantesque charnier a été découvert. Plus de 4 000 officiers polonais (le chiffre de 10 000 qui est annoncé est faux), ont été exécutés d'une balle dans la nuque par les Soviétiques.

Niveaux et disciplines

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Informations et crédits

Type de ressource :
Forme :
Collection :
France Actualités
Date de l'évènement :
12 avr. 1943
Date de diffusion du média :
07 mai 1943
Production :
INA
Page publiée le :
2003
Modifiée le :
29 juin 2023
Référence :
00000000249

Contexte historique

Par Françoise Berger

Occupant la partie est de la Pologne qui leur revenait en vertu du pacte secret Ribbentrop-Molotov, les Soviétiques capturèrent 240 000 à 250 000 prisonniers polonais dont 10 000 officiers environ.

Une grande partie d'entre eux fut libérée, mais des milliers de soldats restèrent néanmoins affectés à des commandos de travail, d'autres étant déportés dans l'archipel du Goulag. Les officiers furent, quant à eux, internés dans deux camps. En février 1940, Moscou décida de les éliminer. Entre le 3 avril et le 13 mai, environ 4500 officiers polonais furent ainsi transférés du camp de Kozielsk vers Katyn, puis assassinés d'une balle dans la nuque et ensevelis dans des fosses communes. En avril 1943, les Allemands découvrirent ce charnier.

Les autorités soviétiques nièrent alors toute responsabilité dans ce massacre et en accusèrent les nazis lors du procès de Nuremberg. Elles finirent cependant par reconnaître cette responsabilité en 1990, quand Gorbatchev présenta ses excuses aux Polonais, puis en 1992, lors d'une visite de Boris Eltsine à Varsovie.

Éclairage média

Par Françoise Berger

Le reportage montre une partie de l'exhumation des corps (identification d'un cadavre par la fouille de ses poches) ainsi que les débuts de l'enquête menée par des médecins légistes et des criminologistes européens.

Cette séquence a une double motivation : participer des campagnes de dénigrement lancées contre les bolcheviques, en insistant sur le côté sordide de cet assassinat organisé par les Soviétiques suivant les méthodes de la Guépéou (mains liées dans le dos, coup de revolver dans la nuque) ; satisfaire le principe de la propagande en remplaçant les informations relatives aux revers de l'armée allemande et à l'avancée des troupes soviétiques par des scènes qui noircissent le régime bolchevique.

Devant cette dénonciation, l'URSS rejeta la responsabilité du crime sur l'Allemagne et rompit les relations diplomatiques avec le gouvernement polonais de Londres. En 1953, une commission d'enquête américaine confirma la responsabilité du NKVD (organisme de police soviétique), ce que l'URSS reconnut pour la première fois en 1990.

Ce document fait partie des actualités cinématographiques diffusées du 21 août 1942 au 18 août 1944 sous le label "France Actualités". En 1942, au tournant de la guerre, alors que la zone Sud est occupée et que Pathé et Gaumont disparaissent, "France Actualités" est créée. Constituée de capitaux à 60% français et à 40% allemands, la nouvelle société de production marque l'engagement plus profond du gouvernement de Vichy dans la collaboration.

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