Vidéo
Proposé par Institut national de l’audiovisuel
Date de diffusion : 02 déc. 1960
Pour faire face à la démographie galopante, les petites villes de la banlieue parisienne ont vu se dresser des grands ensembles qui les ont transformées en cités-dortoirs. L'une des réalisations les plus importantes est la cité de Sarcelles.
Niveaux et disciplines
Ressources pédagogiques utilisant ce média
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[FLE] Les HLM
Informations et crédits
- Type de ressource :
- Forme :
- Collection :
- Cinq Colonnes à la une
- Date de diffusion du média :
- 02 déc. 1960
- Production :
- INA
- Page publiée le :
- 2005
- Modifiée le :
- 06 sept. 2024
- Référence :
- 00000000395
Contexte historique
À partir de la fin des années 1950, l'explosion démographique et la croissance urbaine rendent nécessaire une politique de planification urbaine et de construction de logements collectifs. En 1958 sont institués les PUD (Plans d'urbanismes directeurs), qui déterminent les modalités de l'aménagement et de la croissance des villes, en particulier les ZUP (Zones à urbaniser en priorité). Situées à la périphérie des grandes villes (deuxième et troisième couronne), ces ZUP ont pour vocation de loger les nouveaux citadins tout en désamorçant la spéculation immobilière.
De 1959 à 1976, quelques 300 ZUP ont été le cadre de la construction d'un million de logements collectifs. Les ZUP donnent ainsi naissance aux grands ensembles
, comprenant plusieurs centaines, voire milliers de logements. L'une des premières grandes opérations de ce genre fut la construction, entre 1959 et 1961, de Sarcelles, symbole du gigantisme et de l'uniformité des nouvelles cités de la banlieue parisienne. L'architecte Labourdette y a imaginé des alignements tracés à la règle. Mais rapidement, les premières critiques se développent à l'égard de ces grands ensembles qui apparaissent comme de véritables cités-dortoirs.
Dès 1961, devant le syndrome de ce que certains nomment alors la sarcellite
(solitude du banlieusard, dont le lieu de résidence apparaît éloigné de toute activité économique et sociale), la circulaire Fontanet et Chenot impose aux promoteurs de prévoir à l'avenir, dans toute construction de plus de mille logements, un centre commercial et un centre socio-médical. Surtout, à la fin des années 1960, en réaction aux cités-dortoirs, se développera le concept de ville nouvelle, consistant à concentrer en un même endroit résidences, loisirs, espaces verts, équipements commerciaux, scolaires et culturels, usines et bureaux.
Éclairage média
Même si l'expression de cité-dortoir
est employée dans le commentaire, la politique de construction des grands ensembles est présentée ici sous un jour tout à fait favorable : les cités nouvelles permettent d'éloigner leurs habitants des centres-villes hypertrophiés et apparaissent comme un véritable symbole de progrès et de la modernité. Rien n'est dit sur les effets pervers de ces grands ensembles (ségrégation sociale, très forte concentration de population dans des espaces très restreints, éloignement des différentes activités économiques, sociales et culturelles...). La confrontation d'images de grands ensembles alignés et rectilignes (Sarcelles notamment) et de petits villages de banlieue en train d'être absorbés par la ville permet de montrer le phénomène de périurbanisation comme quelque chose en voie de généralisation.