Vidéo
Proposé par Institut national de l’audiovisuel
Date de diffusion : 29 juin 1949
Le reportage du premier journal télévisé est filmé en montgolfière. L'envol se déroule correctement mais l'atterrissage, trop rapide et peu maîtrisé, se passe plutôt mal...
Niveaux et disciplines
Ressources pédagogiques utilisant ce média
Niveaux: Cycle 4 - Lycée général et technologique - Lycée professionnel
Il était une fois… la télévision
Informations et crédits
- Type de ressource :
- Forme :
- Collection :
- Date de diffusion du média :
- 29 juin 1949
- Production :
- INA
- Page publiée le :
- 2006
- Modifiée le :
- 29 juin 2023
- Référence :
- 00000000522
Contexte historique
C'est Pierre Sabbagh, jeune radioreporter, qui fonde le journal télévisé avec le soutien de Jean d'Arcy, le directeur des programmes de la RTF. Le recrutement des premiers collaborateurs est hétéroclite : techniciens cadreurs, hommes de radio, de presse écrite, voire de cinéma.
Jusqu'en 1954, les journalistes professionnels (Jacques Sallebert, Michel Doit) et improvisés (Pierre Tchernia, Claude Loursais) travaillent avec des moyens réduits, utilisant des images d'agence pittoresques, et improvisant des commentaires à la hâte. C'est seulement en novembre 1954 que les reporters qui commentent les images font leur apparition à l'antenne. Très vite, leurs visages sont connus du public.
En 1958, la dimension du journal télévisé, rattaché au ministère de l'Information depuis 1956, devient plus politique.
Quant à Pierre Sabbagh, il deviendra ensuite une légende de l'histoire de la télévision. Il y exercera tous les métiers : journaliste, réalisateur, producteur et dirigeant.
Éclairage média
Les premiers JT, réalisés avec des caméras 16 mm qui sont la propriété des cadreurs, constituent de véritables terrains d'expérience et d'innovations pour des journalistes d'un genre nouveau.
Si les JT suscitent au départ le scepticisme et relativement peu de curiosité, ils sont pourtant le lieu d'expérimentation d'un nouveau style.
Ainsi, dès ce premier JT, le choix d'une vue exceptionnelle sur Paris par ballon, le côté sportif et surprenant de cette promenade aérienne, l'issue dramatique et burlesque de l'atterrissage montrent le sens aigu du grand public de Pierre Sabbagh, qu'il affirmera sans cesse.
Le reportage est construit avec un souci de dramatisation évident, encore imprégné d'un style cinématographique, sans doute dû aux cadreurs qui viennent du cinéma. Ainsi les vues en plongée sur la foule et sur Paris sont-elles coupées par des gros plans sur le baromètre, sur le sac de sable que l'on vide et par des scènes d'action à forte dimension symbolique : Pierre Sabbagh, filmé en contre-plongée, soufflant dans la corne de brume. Les cadreurs s'adaptent parfaitement à l'accident d'atterrissage, le relais des caméras est bien enchaîné et les journalistes décident de filmer leur aventure jusqu'au bout dans un souci de réalisme et de suspens teinté d'humour.
Dix ans plus tard, fidèle à ce premier journal, dont les séquences sont dignes d'une scène de cascadeurs de cinéma, Pierre Sabbagh déclarera dans Le Monde : "Le journal télévisé n'est pas un vrai journal, c'est d'abord un spectacle".