Une rétrospective sur l'ORTF des origines à la disparition
Journal de 20 heuresNotice
Résumé
Le reportage brosse un panorama historique rapide de l'histoire de la radio et de la télévision en France, mettant en avant les grandes innovations techniques et les étapes qui jalonnent les liens entre l'Etat et l'audiovisuel.
Accompagnements pédagogiques
Informations
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- Date de diffusion : 28 juil. 1974
- Référence : 00564
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Contexte historique
L'ORTF (Office de radio-télévision françaises), créé le 27 juin 1964, ne dure que dix ans. Pourtant il symbolise le grand service public unifié du temps du monopole de l'Etat sur la radio et la télévision - comme la RAI en Italie ou la BBC au Royaume-Uni. Le ministre de l'Information, Alain Peyrefitte, fonde un Office public pour souligner l'autonomie de l'établissement dont le Conseil d'administration et le Directeur général sont nommés par le gouvernement.
La question du statut de l'ORTF fait toujours l'objet de vifs débats et désaccords. La droite l'estime trop communisante, la gauche réclame un statut plus libéral. Les tensions sont nombreuses et constantes. Alain Peyrefitte installe un service minimal en cas de grève dès 1964. Mai 1968 révèle la puissance de l'intersyndicale des professionnels de l'audiovisuel au centre de la révolte et laisse aux politiques un goût amer : l'ORTF semble ingouvernable. Les dossiers chauds sur la publicité et l'information concentrent l'attention à la fin des années 1960 : le 1er octobre 1968, la 1ère chaine diffuse deux minutes de publicité par jour. En janvier 1970, la Direction unique de la télévision est supprimée. L'ORTF est réorganisé en six établissements décentralisés avec un établissement central qui maîtrise la diffusion et permet la cohérence de l'ensemble. Les syndicats et l'opposition se soulèvent contre cet éclatement qui risque de déboucher selon eux sur la privatisation. L'accession des libéraux au pouvoir renforce l'inquiétude, et une grève des techniciens éclate en mai 1974. Le conflit social dure plusieurs semaines : certains syndicats craignent que cette grève n'accroisse le discrédit de l'ORTF dans l'opinion et ne pousse vers la privatisation.
Le 7 août 1974, Giscard d'Estaing fait éclater l'ORTF pour affaiblir les syndicats, et mettre les chaînes en concurrence les unes avec les autres. Les effectifs de l'ORTF sont fortement réduits (3000 emplois, 250 journalistes en moins). Le plan d'éclatement proposé provoque la surprise générale : le monopole public est maintenu, mais les unités indépendantes et en concurrence ne sont plus coordonnées par une instance publique. A partir de la disparition de l'ORTF, la libre expression des courants d'opinion se développe et l'obligation d'émissions régulières sur les différentes tendances est inscrite dans les cahiers des charges des chaînes même si la censure et l'autocensure demeurent. La mise en concurrence des chaînes renforce une tendance déjà perceptible au début des années 70, l'uniformisation et la banalisation des programmes.
Éclairage média
Durant tout le reportage, l'accent est mis sur les progrès techniques à travers des documents d'archives - gravures représentant le télégraphe, liaisons sans fils avec la tour Eiffel, caméras 16 mm, stations et tours de radios, salles de montage, récepteurs et postes de radios, arrivée des nouvelles chaînes en couleur...
Le choix de la musique qui accompagne le commentaire n'est pas neutre : une musique mélancolique appuie ainsi la visualisation à l'écran de la phrase "et puis ce fut l'ORTF". La mise en avant de personnalités marquantes de l'histoire de la télévision frappe aussi : les fondateurs sont mis en valeur, comme Pierre Sabbagh, certains animateurs comme Albert Olivier. On assiste à une héroïsation des premiers reportages : scène avec des caméramen et journalistes qui s'engouffrent dans une voiture, dévoués à l'information télévisuelle. Les journalistes sont valorisés, puis les responsables de l'ORTF sont énumérés avec leurs photographies en illustrations.
Cette mise en perspective témoigne du besoin de la télévision de créer son histoire interne tout en s'ancrant dans l'histoire nationale : avec ses mythes, ses figures, ses légendes. La constitution d'une mémoire de la télévision participe aussi de son aura populaire. L'histoire de la télévision est présentée comme une suite de grands succès, le rappel des chiffres à l'appui. La mise en image est d'ailleurs élaborée : les chiffres apparaissent dans des écrans de télévisions, véritable mise en abîme ! Les dix millions de récepteurs sont dépassés en 1969. Pour illustrer la diversité des réalisateurs et des feuilletons, seule une série de photos est sélectionnée.
Enfin, l'impact de la radio et de la télévision dans la "culture jeune" des années 1970 est symbolisée à travers des plans dans la rue où des jeunes écoutent la radio. La télévision et la radio envahissent l'espace public, celui de la rue. La fin du reportage se concentre sur l'innovation technique en présageant des procédés électroniques visionnaires et sur l'importance du service public. Il s'agit d'un reportage de la 1ère chaine, la plus ancienne des chaînes, celle qui sera privatisée la première, en 1986.
Transcription
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