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L'acte unique européen

Institut national de l’audiovisuel

Proposé par Institut national de l’audiovisuel

Date de diffusion : 19 nov. 1986

Le reportage décrit le contenu de l'Acte Unique européen en rappelant brièvement les débats soulevés.

Niveaux et disciplines

Informations et crédits

Type de ressource :
Forme :
Collection :
Date de diffusion du média :
19 nov. 1986
Production :
INA
Page publiée le :
2007
Modifiée le :
29 juin 2023
Référence :
00000000736

Contexte historique

Par Carole Robert

Au milieu des années 1980, le "couple franco-allemand" reste au coeur de la construction européenne. En 1988, pour les 25 ans du traité de l'Elysée, un Conseil franco-allemand de Défense et un Conseil franco-allemand économique et financier sont créés. La création d'une chaîne de télévision franco-allemande est également décidée : Arte va naître trois ans plus tard. En janvier 1985, Jacques Delors prend la tête de la Commission de Bruxelles et tente de relancer la dynamique européenne, en revenant sur l'orientation sociale des revendications françaises du début du septennat socialiste, qui auraient impliqué la sortie de la France du SME. C'est au cours de l'année 1985 que l'Acte unique est négocié.

Ce document est signé le 17 février 1986. Le texte développe la pratique du vote à majorité qualifiée ; il étend le champ d'application du Traité de Rome à la technologie et à l'environnement, il propose des mécanismes visant à rapprocher les politiques étrangères. Il fixe au 1er janvier 1993 la mise en place du marché unique, dans lequel circuleront sans aucune limitation les personnes, les capitaux, les marchandises et les services. Le traité est ratifié sans problème. Pendant plusieurs années, une sorte de propagande officielle va présenter aux Français l'échéance du 1er janvier 1993 comme une date capitale : en fait, peu de choses changent le 1er janvier 1993, les plupart des dispositions ont été mises en application avant la date. Parmi les mesures prises : l'ajustement des taux de TVA et la libre circulation des capitaux (juillet 1990). A partir de 1992, l'Acte unique est éclipsé par le Traité de Maastricht signé le 7 février 1992.

Éclairage média

Par Carole Robert

Le présentateur axe son introduction sur les possibles débats liés au problème de l'Acte Unique. L'icône du drapeau européen est affichée en deuxième plan. Les images du reportage n'ont guère d'intérêt - poignées de mains, montée de marche, parlement européen... : il s'agit d'une succession de séquences officielles, qui servent de prétexte à un commentaire en off. Le journaliste de France 3 est plutôt favorable à l'Acte Unique comme l'atteste le lexique à connotation positive : "doter l'Europe des douze d'un grand marché intérieur d'ici 1992", "renforcer leur capacité de décision". Son point de vue est cohérent avec celui du gouvernement français, un des initiateurs de l'Acte Unique.

Le journaliste décrit en quoi consiste l'Acte Unique, sans s'étendre sur ses conséquences ou les risques. Malgré la présentation initiale, qui insiste sur les désaccords, le commentaire ne fait que suggérer les controverses soulevées, mais ne précise ni le contenu des débats ni les causes, qui pourraient être légitimes, de la remise en question de l'Acte Unique. Il survole les débats rapidement en résumant les opinions aux deux extrêmes - "modeste pour les uns, maximaliste pour les autres", et il conclut sur l'essentiel : renforcer la capacité de décision. L'objectif de ce reportage n'est manifestement pas d'expliquer l'Acte Unique ou de présenter des points de vue variés, mais de décrire les différents points de l'Acte, sans remettre en cause sa légitimité.

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