Vidéo
Proposé par Institut national de l’audiovisuel
Date de diffusion : 01 nov. 2002 | Date d'évènement : 12 oct. 2002
En juin 2002, Israël entame la construction d'une barrière de sécurité à la frontière avec la Cisjordanie afin de lutter contre la recrudescence des attentats sur son territoire. Ce mur suscite alors de nombreuses polémiques au niveau international.
Niveaux et disciplines
Ressources pédagogiques utilisant ce média
Niveaux: Lycée général et technologique
Le conflit israélo-arabe (de 1948 à nos jours)
Niveaux: Cycle 4 - Lycée général et technologique - Lycée professionnel
Israël-Palestine : l’échec de la paix
Informations et crédits
- Type de ressource :
- Forme :
- Collection :
- Date de l'évènement :
- 12 oct. 2002
- Date de diffusion du média :
- 01 nov. 2002
- Production :
- INA
- Page publiée le :
- 2007
- Modifiée le :
- 29 juin 2023
- Référence :
- 00000000767
Contexte historique
Le début du chantier de construction d'une "clôture de sécurité" entre Israël et la Cisjordanie en juin 2002 a suscité une forte polémique au sein de la communauté internationale. Pour Israël, il s'agit alors de se prémunir, au moyen d'une frontière hermétique, contre les attentats qui frappent le pays depuis la reprise de l'Intifada en septembre 2000.
Pour les opposants à la construction, ce "mur de la honte" est une atteinte aux droits de l'homme puisqu'il entrave la circulation des hommes. De plus, son tracé est controversé car il ne coïncide pas avec la ligne verte, frontière entre Israël et la Cisjordanie définie à l'issue de la Guerre des Six Jours en 1967. Le mur englobe ainsi certains territoires occupés : Israël est accusée de chercher à les annexer définitivement par une politique du fait accompli. De leurs côtés, les Palestiniens dénoncent les difficultés quotidiennes auxquelles les incohérences du tracé contraignent ses habitants de Cisjordanie : villages enclavés, terres cultivées situés de l'autre côté du mur...
A Jérusalem même, le mur traverse les quartiers arabes de la ville, entraînant d'importantes difficultés de circulation pour les riverains. Plusieurs fois redessiné sous la pression internationale, le mur atteint jusqu'à 8,5 mètres de haut et s'étend sur plus de 700 kms de long. Toujours en cours de construction en juillet 2006, son coût est estimé à plus de 2,8 milliards d'euros.
Éclairage média
Le lancement du présentateur, dans lequel il évoque le climat de tension régnant au Proche-Orient, n'est qu'un prétexte à la diffusion d'un reportage sur le Mur de Sécurité, filmé quelques semaines plus tôt. Dans ce sujet, la journaliste dénonce les aberrations liées à la construction de la barrière de sécurité à Jérusalem. Elle évoque les difficultés quotidiennes de déplacement auxquelles sont confrontés les riverains d'un faubourg palestinien de la capitale. Ces difficultés sont illustrées par le cas de jeunes palestiniens, tributaires du bon vouloir de soldats israéliens à un point de contrôle entre les deux parties de la ville, soldats rendus peut-être ici moins inflexibles par la présence de la caméra. Les activités économiques (commerciales ou agricoles) sont également affectées comme en témoignent devant la caméra deux commerçants palestiniens. Le cas des cueilleurs d'olives de Bethléem, dont les champs seront bientôt inaccessibles, montre clairement aux télespectateurs l'indifférence des concepteurs du tracé quant aux conséquences de l'édification du mur sur l'économie cisjordanienne. Enfin, le dernier interlocuteur, géographe palestinien, bénéficie d'un statut d'expert qui confère une certaine crédibilité à sa thèse : il affirme que la volonté d'Israël est d'annexer définitivement la partie Est de Jérusalem.
Même si les motivations sécuritaires israéliennes sont rapidement évoquées, le reportage fait preuve de partialité car il n'illustre que le point de vue palestinien. Il concourt ainsi à la dénonciation médiatique de ce que ses adversaires ont appelé le "Mur de la Honte" (en référence à l'expérience berlinoise). La pression internationale face à certaines incohérences du tracé du mur a finalement conduit Israël à en modifier certaines portions, sans revenir toutefois sur le principe initial d'une séparation hermétique à la frontière cisjordanienne.