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Mort de Léopold Sédar Senghor

Institut national de l’audiovisuel

Proposé par Institut national de l’audiovisuel

Date de diffusion : 20 déc. 2001

Léopold Sédar Senghor meurt le 20 décembre 2001, à l'âge de 95 ans. Son œuvre littéraire, autant que sa carrière politique, symbolisent son attachement à la francophonie, mais aussi à la défense de ses racines africaines.

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Informations et crédits

Type de ressource :
Forme :
Collection :
Date de diffusion du média :
20 déc. 2001
Production :
INA
Page publiée le :
2007
Modifiée le :
29 juin 2023
Référence :
00000000778

Contexte historique

Par Emeline VanthuyneProfesseure agrégée d'histoire )

Né à Joal au Sénégal, dans une famille catholique aisée, Léopold Sédar Senghor poursuit des études supérieures en France. Agrégé de grammaire, défenseur de la langue française, il milite après l'indépendance de son pays pour une union des pays de culture francophone (devenue depuis Francophonie).

Son entrée à l'Académie française en 1984 est le signe de la reconnaissance de son œuvre littéraire qui fait le lien entre culture africaine et langue française. Il est ainsi l'inventeur du concept de « négritude », élaboré en 1934 avec Aimé Césaire. Il symbolise politiquement le lien de coopération étroite unissant la France à certaines de ses anciennes colonies africaines. Député du Sénégal sous domination française, ministre du général de Gaulle, il devient le premier président du Sénégal après l'indépendance de 1960 à 1980.

Son action politique à la tête du Sénégal est perçue d'un œeil bienveillant par la France : il est vu comme l'artisan de la stabilité politique et économique du pays. Sa décision de se retirer volontairement du pouvoir en 1981 a, de surcroît, contribué à construire sa légende de chef d'État africain atypique, qui a su imposer aussi bien à son pays qu'à la communauté littéraire française ses idées originales et novatrices.

Éclairage média

Par Emeline VanthuyneProfesseure agrégée d'histoire )

Les rétrospectives retraçant la vie des principales personnalités de la vie politique ou du monde du spectacle sont parfois préparées à l'avance car elles nécessitent, comme on le voit ici, le recours à des images d'archives et un effort de synthèse de la part du journaliste. Dans le cas de Léopold Sédar Senghor, mort en décembre 2001 à plus de 95 ans, l'exercice est d'autant plus difficile que l'homme était à la fois un homme politique et un grand écrivain.

Si, dans le lancement du sujet, c'est le rôle politique de Senghor qui est mis en avant par le présentateur, le reportage insiste surtout sur son parcours littéraire. Le choix est peut-être orienté par la profusion d'images concernant sa carrière d'écrivain : photographies illustrant sa scolarité en France, réception à l'Académie française et témoignage de l'un des Immortels, Bertrand Poirot-Delpech. Les images du Sénégal sont plus rares et certains plans en donnent une vision quelque peu pittoresque. L'enfance de Senghor est ainsi illustrée par un voyage en pirogue le long des côtes. Une longue scène de danse traditionnelle est censée quant à elle illustrer l'attachement de Senghor à la culture africaine. Ces plans ajoutés au montage ont surtout l'intérêt d'allonger la durée du reportage pour donner à la journaliste l'occasion d'étoffer son commentaire.

Aucune critique ne vient assombrir ce portrait élogieux qui met surtout l'accent sur le pont culturel établi par Senghor entre la France et l'Afrique, symbolisé par le jeu de mots final entre normanditude et négritude.

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