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Le passage à l'Euro : un an après

Institut national de l’audiovisuel

Proposé par Institut national de l’audiovisuel

Date de diffusion : 31 déc. 2002

Le 1er janvier 2002, l'Euro remplace le franc, symbole national. Malgré un accueil favorable et une mutation progressive, les consommateurs peinent à s'y habituer et critiquent la baisse de leur pouvoir d'achat.

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Informations et crédits

Type de ressource :
Forme :
Collection :
Date de diffusion du média :
31 déc. 2002
Production :
INA
Page publiée le :
2007
Modifiée le :
29 juin 2023
Référence :
00000000830

Contexte historique

Par Julie Le Gac

L'entrée en vigueur de l'Euro le 1er janvier 2002 constitue un véritable événement. Il résulte en effet d'un long processus historique débutant avec la création du système monétaire européen (SME) et de l'unité de compte européenne (UCE) en 1978. Puis, le traité de Maastricht signé le 7 février 1992 fixe les règles devant être respectées par les Etats désirant participer à la monnaie unique. L'Euro naît le 1er janvier 1999 sous forme scripturale et devient la 2ème monnaie internationale, derrière le dollar. A cette date, la parité entre l'Euro et les monnaies nationales est définitivement fixée. Un Euro vaut ainsi 6, 55957 francs.

A partir du 1er janvier 2002, l'Euro naît sous forme fiduciaire : il devient une réalité pour les citoyens de 12 pays européens, dont la population totale dépasse celle des Etats-Unis. Les premières pièces et billets en euros peuvent être utilisés dès le 1er janvier 2002, et il y a double circulation monétaire jusqu'au 17 février 2002. Dans la nuit du 17 au 18 février en effet, le franc s'efface définitivement au profit de l'euro. Il demeure cependant possible d'échanger ses devises en francs jusqu'au 30 juin dans les banques commerciales, puis jusqu'en 2005 pour les pièces et 2012 pour les billets dans les agences de la Banque de France. C'est la fin du symbole monétaire national, le franc.

Les Français accueillent plutôt favorablement l'euro et montrent un grand empressement à détenir des pièces et billets en euro. Toutefois, le taux de change franc-euro est jugé compliqué et les consommateurs peinent à adopter de nouveaux repères. Dès lors les magasins maintiennent le double affichage, alors que le ministre de l'industrie avait initialement recommandé sa suppression en juin 2002. De manière générale, les citoyens de l'Union européenne se montrent satisfaits de pouvoir comparer les prix, et de ne plus avoir à changer leurs devises lors de leurs vacances au sein de l'Europe.

Néanmoins, tous se plaignent de l'inflation et de la baisse de leur pouvoir d'achat. Si l'INSEE estime que la hausse des prix (2,2%) est limitée, l'Union des Français Consommateurs dénonce une hausse plus conséquente (8%) pour les produits de consommation courante. Les produits laitiers, la charcuterie, et les produits d'esthétique sont les premiers concernés par cette hausse. Surtout, la perception par les consommateurs de la baisse de leur pouvoir d'achat dénote un certain pessimisme et atténue l'image couramment véhiculée d'un passage à l'euro sans heurt.

Éclairage média

Par Julie Le Gac

Ce document diffusé lors du journal télévisé de France 3 retrace les premiers pas de l'euro en France. Il adopte un point de vue très positif. Il insiste notamment sur les festivités organisées par les gouvernements européens pour fêter l'arrivée de l'euro, lors du réveillon de la Saint Sylvestre 2001. Il souligne l'engouement des Français, curieux de découvrir la nouvelle monnaie. Il met enfin en valeur les avantages pratiques de l'euro, qui permet aux voyageurs européens de comparer les prix et de ne plus avoir à changer leurs devises.

Ce reportage rappelle toutefois les difficultés rencontrées par les Français dans la conversion des prix, des euros en francs et évoque la hausse des prix attribuée au passage à l'Euro. Il s'abstient cependant d'approfondir la question. La morosité des consommateurs à la veille des fêtes de Noël 2002, n'est pas non plus mentionnée. Le document préfère concentrer son attention sur une opération originale organisée par certains magasins et permettant aux Français de se débarrasser de leurs francs. Là encore, le regard critique fait défaut : l'opération est certes tout à fait légale, mais la Banque de France, qui craint des cas de blanchiment d'argent fait part de ses réserves.

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