Vidéo
Proposé par Institut national de l’audiovisuel
Date de diffusion : 1926
Organisé chaque année par les artistes, sculpteurs et peintres de Montparnasse au profit de leurs caisses de bienfaisance, le "bal de la Horde" permet au public de danser au rythme de nouvelles danses et de côtoyer acteurs et actrices du music-hall.
Niveaux et disciplines
Ressources pédagogiques utilisant ce média
Niveaux: FLE-FLSco
[FLE] Danses nouvelles et spectacles provocateurs des "années folles"
Informations et crédits
- Type de ressource :
- Forme :
- Collection :
- Gaumont
- Production :
- Gaumont Pathé Archives
- Page publiée le :
- 2007
- Modifiée le :
- 19 sept. 2022
- Référence :
- 00000000877
Contexte historique
Après quatre années d'un interminable conflit, les années vingt constituent pour toute une partie de la société désireuse d'oublier la guerre et de profiter de la vie la période dite des "années folles". Le phénomène ne doit pas être exagéré : il ne concerne qu'une élite et se limite surtout à Paris. Mais dans la capitale, dancings, cabarets, boîtes de nuit et théâtres ne désemplissent pas. Les Parisiens découvent de nouvelles danses : charleston et shimmy, qui avaient débarqué avec les troupes de Pershing en 1917-1918.
C'est également par l'intermédiaire des troupes américaines qu'une nouvelle musique fait son apparition, le jazz. En 1925, la Revue nègre, qu'animent successivement Flossie Mills et Joséphine Baker, connait un triomphe retentissant, illustrant les débuts à succès en France du music-hall à l'américaine et des spectacles dénudés provocateurs, scandalisant la société bourgeoise et conservatrice. Avec ce triomphe de la Revue nègre, mais également l'exposition des Arts déco organisée à Paris, le succès de Maurice Chevalier au music-hall de l'Empire ("Valentine"), l'essor de nouveaux courants artistiques (le surréalisme), les années 1925 et 1926 constituent bien l'âge d'or et le paroxysme des "années folles".
Aux côtés des traditionnels lieux de plaisir, qui s'étaient développés à la faveur de la "Belle Epoque" (Pigalle), de nouveaux quartiers s'imposent dans la vie nocturne parisienne, notamment le quartier du Montparnasse, qui va connaître son apogée dans les années vingt, avec ses célèbres cafés (Le Dôme, La Coupole, La Rotonde), ses boîtes de nuit (le Bar Dingo), ses théâtres de music-hall (comme le fameux Bobino rue de la Gaîté). Le quartier attire de nombreux artistes, notamment étrangers, et se situe au coeur de la vie intellectuelle et artistique parisienne. Parmi les principaux artistes qui habitèrent ou fréquentèrent le quartier, on peut notamment retenir les peintres Pablo Picasso, Marc Chagall, Henri Matisse, les écrivains Guillaume Apollinaire, André Breton, le photographe Man Ray... Chaque année, le "bal de la Horde" réunissant les artistes de Music Hall, organisé au célèbre Bullier, constitue un moment important de la vie artistique du quartier Montparnasse.
Éclairage média
Le "bal de la Horde", organisé à Montparnasse au profit des oeuvres sociales du monde artistique, dans la célèbre salle Bullier, permettait au public de côtoyer des artistes du music-hall parisien. Après un défilé les artistes, vêtus de leurs costumes de scènes, viennent inviter à danser des membres du public. Le reportage permet d'illustrer les danses nouvelles qui se pratiquent dans les lieux nocturnes parisiens (Charleston). Parmi les artistes participant au bal de la Horde, on trouve notamment des membres de la Revue nègre. On remarquera que les hommes de la revue sont des blancs maquillés en noirs et portant des perruques. Les femmes noires sont dénudées et ne portent qu'un pagne. On distingue également parmi les artistes plusieurs femmes habillées à "la garçonne".