La Palestine après la mort de Yasser Arafat
Journal de 20 heuresNotice
Résumé
La mort de Yasser Arafat le 11 novembre 2004, fragilise la position de la Palestine tant sur le plan international que national. L'opposition croissante entre le Fatah et le Hamas fait peser sur la Palestine la menace d'une guerre civile.
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Informations
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- Date de diffusion : 10 nov. 2004
- Date d'évènement : 11 nov. 2004
- Référence : 01108
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Éclairage
Contexte historique
La mort de Yasser Arafat, le 11 novembre 2004 en France, renforce les inquiétudes de la communauté internationale sur la stabilité politique de l'Autorité palestinienne.
De fait, Yasser Arafat, fondateur du Fatah en 1958, puis de l'Organisation de Libération de la Palestine (OLP) en 1964, symbolise le combat de résistance mené par les Palestiniens contre Israël. D'abord considéré comme un terroriste, eu égard à l'usage de la violence par l'OLP, il finit par s'imposer comme le représentant du peuple palestinien dans le cadre du processus de paix israélo-palestinien. En 1993, il signe les accords d'Oslo et reçoit à ce titre le prix Nobel de la paix 1994 en compagnie de Shimon Peres et Yitzakh Rabin. Il rentre à Gaza en 1994 après 27 ans d'exil et forme un gouvernement autonome. Il devient en 1996 le premier président élu de l'Autorité palestinienne. Néanmoins, à partir de 2000, l'échec du sommet de Camp David et le déclenchement de la seconde Intifada entament le crédit de Yasser Arafat. Sur le plan intérieur, les Palestiniens lui reprochent la corruption de son autorité et des atteintes à l'expression démocratique. Israël le confine à Ramallah en 2001 puis à partir de 2003, menace de s'en prendre à sa vie.
Toutefois, le principal échec de Yasser Arafat réside peut être dans son incapacité à préparer sa propre succession. Si sous la pression des occidentaux, il crée finalement en 2003 un poste de Premier ministre qu'il confie à Mahmoud Abbas, il tend à concentrer tout les pouvoirs entre ses mains tandis que la fragilité et la corruption du Fatah sont patentes. Le 9 janvier 2005, Mahmoud Abbas, candidat unique du Fatah, est élu président de l'Autorité palestinienne avec plus de 62% des voix et succède ainsi à Yasser Arafat. Néanmoins, malgré la reprise du dialogue avec Israël à Charm-el-Cheikh en février 2005, le mécontentement nourri par la grande pauvreté de la population, croît et l'opposition se renforce. Ainsi, le 26 janvier 2006, le Hamas remporte les élections législatives palestiniennes.
L'accession au Gouvernement du mouvement islamiste renforce l'isolement de la Palestine sur la scène internationale. En effet, Israël déclare aussitôt se refuser à toute négociation avec un pouvoir palestinien ayant en son sein "une organisation terroriste armée qui prône sa destruction". De son côté, l'Union européenne et le gouvernement américain suspendent le 7 avril 2006 leurs aides directes au gouvernement palestinien du Hamas. L' Autorité palestinienne se retrouve alors au bord de la banqueroute financière et n'est plus en mesure de payer ses fonctionnaires qui font grève à l'automne. Les tensions entre les deux partis se cristallisent autour des services de sécurité, dont le contrôle constitue un enjeu majeur. Ainsi, en avril, la Force exécutive crée par le Gouvernement s'oppose aux services de sécurité et de police de l'Autorité palestinienne, fidèles au président. Le 25 mai 2006, s'ouvre un dialogue national réunissant les représentants du Fatah et du Hamas et le 27 juin, le document "d'entente nationale" qui appelle à une reconnaissance implicite d'Israël dans les frontières de 1967, est adopté. Néanmoins, les affrontements entre les milices du Hamas et du Fatah se multiplient dans la bande de Gazah. En 18 mois, les violences interpalestiniennes font près de 500 morts. Le 15 juin 2007, le président Mahmoud Abbas, soutenu par la communauté internationale, démet de ses fonctions le premier ministre Ismaïl Haniyeh issu du Hamas et le remplace par un homme politique indépendant, Salam Fayyad, un changement jugé illégitime par le Hamas.
Ainsi, la mort de Yasser Arafat, leader historique de la cause palestinienne a fragilisé la position de l'Autorité palestinienne tant sur le plan extérieur qu'intérieur.
Éclairage média
La veille de la mort de Yasser Arafat, alors que celle-ci semble assurée, le journal de 20 heures de France 2 consacre un reportage à l'état des forces politiques palestiniennes.
De manière symbolique, il s'attarde sur les ruines de l'ancien quartier général du Fatah à Gazah détruit par les bombardements israéliens en 2002. Le rappel des chefs d'Etat ayant rendu visite au président de l'Autorité Palestinienne en ces lieux contraste vivement avec les images des décombres.
Ainsi, l'Autorité palestinienne doit s'atteler au vaste chantier de la succession d'Arafat. Les principales parties en présence, le Fatah d'une part et le Hamas de l'autre se montrent à cet égard assez optimistes. Le représentant du Fatah, Mohammed Adwan revendique l'héritage de Yasser Arafat, tandis que le porte parole du Hamas, Sam Abou Zohri fait part de sa volonté de collaborer aux négociations visant à limiter les heurts entre les milices des partis. Il se défend en outre d'encourager les violences et déclare la guerre civile illégale. Malgré les bonnes intentions affichées par le Hamas et le Fatah, le commentaire craint un renforcement de l'instabilité politique de l'Autorité palestinienne. L'avenir confirme malheureusement la pertinence de cette analyse.
L'envoyée spéciale en Palestine conclut son reportage en se faisant l'écho des inquiétudes des habitants de Gaza de ne pouvoir assister aux obsèques de Yasser Arafat si elles se déroulent à Ramallah. Ce simple commentaire, réintroduit la Palestine dans le contexte du blocage des territoires par Israël, tandis que l'enjeu international de la mort d'Arafat était jusqu'alors totalement occulté par ce document.
Transcription
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