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7 juil.
2010

Mediapart et ses révélations sur l'affaire Woerth-Bettencourt

Soir 3
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Résumé

Par ses révélations en juin 2010, Mediapart joue un rôle essentiel dans le déclenchement de l'affaire Woerth-Bettencourt. Ce site d'information en ligne fonctionne grâce à des abonnements payants. Ce système assure son indépendance et favorise l'interactivité avec ses lecteurs.

Date de publication du document :

05 sept. 2011

Date de diffusion :

07 juil. 2010

Pédagogie

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Contexte historique

Par

Publication : 05 sept. 2011

Si elle éclate au grand jour en 2010, l'affaire Bettencourt s'est d'abord réduite à un conflit familial. À partir de 2007, Liliane Bettencourt, première actionnaire de L'Oréal et troisième fortune française, s'est en effet opposée à sa fille Françoise Meyers-Bettencourt. Celle-ci porte plainte contre le photographe François-Marie Banier, l'accusant d'avoir profité de la faiblesse de sa mère pour obtenir près d'un million d'euros de dons. Elle demande aussi à trois reprises la mise sous tutelle de sa mère, soupçonnée de dilapider sa fortune, évaluée à quelque 14 milliards d'euros. Cette affaire familiale se clôt théoriquement en décembre 2010 lorsque Liliane Bettencourt et sa fille annoncent leur réconciliation.

Mais l'affaire Bettencourt devient également financière et politique en juin 2010. Le site d'information en ligne Mediapart publie en effet le 16 juin 2010 des enregistrements clandestins de conversations tenues en 2009 et 2010 entre Liliane Bettencourt et Patrice de Maistre, gestionnaire de sa fortune personnelle. Enregistrées au domicile de la milliardaire par son majordome, ces conversations dévoilent de possibles opérations d'évasion fiscale au profit de Liliane Bettencourt.

Surtout, elles mettent au jour un possible conflit d'intérêts entre l'héritière de L'Oréal et le ministre du Travail Éric Woerth. Les enregistrements révèlent en effet l'embauche en 2007 de Florence Woerth, l'épouse d'Éric Woerth, chez Clymène, structure chargée de gérer la fortune de Liliane Bettencourt. Or, celle-ci est une donatrice régulière de l'UMP, dont Éric Woerth est précisément le trésorier, fonction qu'il cumule de 2007 à 2010 avec celle de ministre du Budget. Liliane Bettencourt et Patrice de Maistre évoquaient du reste dans leurs conversations un financement politique légal en faveur de plusieurs personnalités de l'UMP, dont Nicolas Sarkozy et Éric Woerth. Le président de la République Nicolas Sarkozy est donc également mis en cause dans l'affaire. Interrogée par la brigade financière début juillet 2010, Claire Thibout, l'ancienne comptable de Liliane Bettencourt, évoque d'ailleurs un possible financement illégal de sa campagne présidentielle de 2007.

L'UMP s'en prend à Mediapart, à l'origine du déclenchement de l'affaire. Toutefois, c'est bien le ministre du Travail Éric Woerth qui se retrouve au cœur du scandale : l'affaire Bettencourt se transforme en affaire Woerth-Bettencourt. Ni la démission de Clymène de son épouse Florence Woerth dès le 25 juin, ni sa propre démission des fonctions de trésorier de l'UMP le 30 juillet, ne parviennent à lever les soupçons de conflits d'intérêts et de complaisance à l'égard de Liliane Bettencourt, l'une des premières contribuables de France, qui pèsent sur lui. Ceci d'autant plus que l'on apprend qu'il a, à sa demande, remis la Légion d'honneur à Patrice de Maistre, le supérieur de Florence Woerth, en 2008, alors qu'il était ministre du Budget. La gauche demande ainsi le départ d'Éric Woerth du ministère du Travail. Mais, soutenu par Nicolas Sarkozy, il est maintenu en fonctions. Bien que très fragilisé, il conduit même la réforme des retraites jusqu'à son adoption par le Parlement le 27 octobre 2010. Éric Woerth n'est toutefois pas reconduit dans le troisième gouvernement de François Fillon, formé le 14 novembre suivant, payant finalement son implication dans l'affaire Bettencourt. Il demeure en outre visé par une enquête portant sur des faits présumés de trafic d'influence à propos de la remise de la Légion d'honneur à Patrice de Maistre.

L'affaire Bettencourt rebondit encore en septembre 2011. Une enquête judiciaire révèle ainsi l'examen par les services secrets des appels téléphoniques passés par Gérard Davet, journaliste du Monde, en juillet 2010 : ils ont cherché, hors de tout cadre légal, à identifier les sources qui avaient avaient permis au journaliste d'obtenir des informations sur l'implication d'Éric Woerth dans l'affaire Bettencourt. Celle-ci semble alors se transformer en affaire d'État.

Éclairage média

Par

Publication : 05 sept. 2011

Ce reportage présente le fonctionnement de Mediapart, site d'information en ligne, qui a joué un rôle déterminant dans le déclenchement de l'affaire Woerth-Bettencourt en juin 2010. Mediapart a été fondé en mars 2008 par Edwy Plenel, ancien directeur de la rédaction du Monde, et par trois autres journalistes, Laurent Mauduit, François Bonnet et Gérard Desportes. Contrairement à d'autres sites d'information comme Rue89, créé en 2007, ou Bakchich, fondé en 2006, dont le contenu est accessible gratuitement, Mediapart a fait le choix d'un accès payant : les internautes doivent s'abonner pour pouvoir lire les articles. Le prix de l'abonnement est de 9 euros par mois, mais il est réduit à 5 euros pour les étudiants et les chômeurs et atteint 10 euros pour un abonnement de soutien. L'idée des fondateurs de Mediapart est de créer un nouveau modèle économique médiatique alors que la presse écrite subit une crise profonde. De fait, la presse voit ses ventes s'effondrer en raison de la multiplication des journaux gratuits et de l'essor des sites d'information sur internet. Comme l'explique son directeur éditorial François Bonnet dans le sujet de France 3, l'abonnement à Mediapart est conçu comme un moyen de garantir son indépendance : les vingt-cinq journalistes de la rédaction sont payés grâce aux abonnements, ce qui permet au site de fonctionner sans recettes publicitaires. Après des débuts assez difficiles – il n'y avait que 8 000 abonnés trois mois après le lancement –, Mediapart serait parvenu à l'équilibre financier à la fin de l'année 2010 avec quelque 50 000 abonnés.

Le fonctionnement de Mediapart est à la fois classique et novateur. Le travail d'écriture et d'enquête des journalistes est en effet similaire à celui de leurs confrères de la presse écrite. C'est ce que montrent bien les plans du reportage de France 3 filmés dans les locaux de Mediapart : la salle de rédaction apparaît semblable à celles de tous les journaux. Rien ne semble distinguer les journalistes de Mediapart, au travail devant leurs ordinateurs, de ceux des organes de la presse écrite. Mediapart se revendique du reste comme un véritable journal avec trois éditions quotidiennes – c'est la partie du site qui s'intitule « Le Journal ». Pourtant, comme l'explique François Bonnet, il présente un fonctionnement qui diffère nettement de celui des médias classiques : il repose beaucoup sur l'interactivité avec ses lecteurs, à l'instar notamment de Rue89. Mediapart est en effet ouvert aux contributions des abonnés. Ceux-ci peuvent réagir aux articles, interpeller les journalistes et débattre avec la rédaction. Ils peuvent même créer des éditions participatives et des blogs – c'est la partie du site qui s'intitule « Le Club ».

Enfin, la dernière spécificité de Mediapart est la part très importante qu'il consacre aux investigations, ce dont témoignent les images du journaliste Fabrice Lhomme, filmé en partance pour une rencontre avec un contact de l'affaire Woerth-Bettencourt. Mediapart s'est d'ailleurs surtout fait connaître par la publication en juin 2010 d'enregistrements clandestins de Liliane Bettencourt et de Patrice de Maistre mettant en cause le ministre du Travail Éric Woerth. Ces révélations valurent à Mediapart de se faire attaquer par une partie de l'UMP. Le secrétaire général de l'UMP Xavier Bertrand critiqua « un site qui utilise des méthodes fascistes » et le ministre de l'Industrie Christian Estrosi le compara avec « une certaine presse des années 1930 ». Par la suite, Mediapart déclencha notamment une autre affaire : le site publia en avril 2011 le compte rendu d'une réunion tenue à la Fédération française de football en novembre 2010 lors de laquelle avait été évoquée l'instauration de quotas de joueurs noirs et maghrébins dans les centres de formation.

Transcription

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