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18 janv.
2001

L'Assemblée nationale reconnaît le génocide arménien par la Turquie

19/20
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Notice

Résumé

La reconnaissance du génocide arménien par l'Assemblée nationale française, le 18 janvier 2001, provoque des réactions contrastées. Si la communauté arménienne en France se félicite de cette décision, l'ambassade turque en revanche annonce la volonté de son pays de rompre toute relation diplomatique avec la France.

Informations

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  • Date de diffusion : 18 janv. 2001
  • Date d'évènement : 1915
  • Référence : 01702

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Contexte historique

Alors que les troupes alliées tentaient en avril 1915 de débarquer à Gallipoli pour ouvrir un second front et attaquer l'un des points faibles de l'Alliance, l'empire ottoman, les autorités turques déclenchèrent une opération de répression à l'égard des communautés arméniennes, considérées comme un ennemi interne. Cette décision constitue l'aboutissement des nombreuses tensions ayant opposé les Turcs aux Arméniens depuis la fin du XIXe siècle. Les Arméniens, communauté chrétienne avec ses spécificités culturelles, d'environ deux millions de personnes concentrée essentiellement en Anatolie mais avec des petits groupes également répartis dans tout l'Empire, revendiquaient ouvertement leur autonomie. L'empire ottoman leur avait retiré le statut de « dhimmis » (communauté non musulmane protégée) et plusieurs vagues répressives s'abattirent sur les Arméniens, en 1894, 1896 et surtout au lendemain de la révolution nationaliste des Jeunes-Turcs en 1908. Avec l'entrée en guerre en 1914, l'hostilité des Turcs envers les Arméniens s'accentua encore, d'autant que la présence de nombreux Arméniens dans les régions frontalières et l'existence d'unités arméniennes combattant aux côtés des forces russes dans le Caucase alimenta l'identification de cette communauté avec une « cinquième colonne » susceptible de menacer depuis l'intérieur l'empire ottoman.

Le 25 avril 1915, plusieurs centaines d'Arméniens, appartenant essentiellement aux élites de cette communauté (intellectuels, journalistes, médecins, avocats, ecclésiastiques...) habitant Constantinople furent enlevés à leur foyer par l'armée turque pour être fusillés. L'ordre fut ensuite adopté par le triumvirat au pouvoir en Turquie (Talaat Pacha, ministre de l'Intérieur, Enver Pacha, ministre de la Guerre et Djamal Pacha, ministre de la Marine) d'organiser des déportations massives d'Arméniens vers l'Est du pays. En deux années, la population arménienne fut ainsi déportée manu militari dans des camps installés dans les régions désertiques de Mésopotamie et de Syrie. Les statistiques sont difficiles à établir mais les historiens estiment qu'autour d'un million d'Arméniens (soit 50 % de la communauté arménienne vivant au sein de l'empire ottoman) trouvèrent la mort au cours de cette déportation, exécutés ou victimes de tortures, de mauvais traitements et de maladies dans les camps. Les communautés arméniennes de l'empire ottoman, urbaines ou villageoises, déjà fragilisées par la répétition des massacres depuis la fin du XIXe siècle, sont totalement brisées.

A la fin de la guerre, les Alliés, qui avaient pourtant déclaré en 1915 que le gouvernement turc serait tenu pour responsable des massacres contre les Arméniens, abandonnèrent dans une large mesure la communauté arménienne. La proposition du président américain Wilson de créer en Anatolie orientale un Etat arménien sous mandat américain resta lettre morte, tandis que les Français, présents en Syrie et au Liban, renoncèrent en 1921, sous la pression de nouveau gouvernement turc de Mustapha Kemal, à leur mandat sur la Cilicie, où s'étaient réfugiés 200 000 Arméniens. Un procès se déroula bien à Constantinople entre mars et juillet 1919 pour juger les responsables du massacre. Les débats attestèrent le caractère criminel du processus de déportation de 1915 et son caractère génocidaire (le terme de génocide n'est toutefois pas employé à l'époque, n'apparaissant qu'après la Seconde Guerre mondiale) dès lors qu'il procède d'une intention affirmée d'éliminer une population uniquement sur critère ethnique. Plusieurs condamnations à mort par contumace furent prononcées. Mais cette phase de condamnation et de reconnaissance du massacre fut ensuite occultée au lendemain de la révolution de 1921 par le nouveau régime kémaliste qui refusa de reconnaître les crimes du passé et décréta une amnistie générale.

Éclairage média

La question du génocide arménien fut peu évoquée au cours du XXe siècle et constitua pendant longtemps un « tabou » malgré les efforts de la communauté arménienne pour que soit reconnu le sort qui lui avait été réservé par le gouvernement turc entre 1915 et 1918. Dans un premier temps, seuls quelques pays isolés, comme par exemple l'Uruguay en 1965 ou Chypre en 1982, reconnurent le génocide arménien. Le problème semble surtout avoir surgi à l'occasion de l'ouverture des négociations entre l'Union européenne et la Turquie en vue d'une adhésion éventuelle de cette dernière. Le 18 juin 1987, le Parlement européen reconnaissait le génocide arménien et appelait le gouvernement turc à faire de même. A la fin des années 1990 et au début des années 2000, les Assemblées de plusieurs pays européens reconnurent à leur tour le génocide commis en Turquie lors de la Première Guerre mondiale (Russie en 1995, Grèce en 1996, Belgique en 1998, Italie en 2000).

La première partie de ce reportage diffusé dans le cadre du JT de France 3 montre des images d'archives qui ne laissent guère d'ambiguïté sur la nature du massacre opéré par les Turcs puisque l'on peut voir des exécutions de masse qui ne concernent pas que les hommes mais aussi les femmes et les enfants, des fosses communes, des colonnes de déportés en plein désert... La France, où réside une importante communauté arménienne, a officiellement reconnu le génocide arménien par la loi du 29 janvier 2001. A travers les images montrant les réactions dans la rue de Français d'origine arménienne ou le discours prononcé par le député Patrick Devidjian à l'Assemblée, le reportage montre d'ailleurs le rôle qu'a pu jouer cette communauté et certains de ses représentants les plus illustres pour que le génocide soit reconnu. Si la loi est adoptée à l'unanimité des députés présents, les rangs assez clairsemés de l'Assemblée nationale qui transparaissent sur les images montrent toutefois que de nombreux parlementaires n'ont pas participé au vote. Comme le montre le reportage, à travers la réaction du premier conseiller de l'ambassade turque, cette reconnaissance a provoqué d'importantes tensions avec la Turquie, qui annonce une dégradation des relations politiques et économiques avec la France. Cinq années plus tard, en octobre 2006, l'Assemblée nationale française a adopté une proposition de loi punissant sévèrement la négation du génocide arménien, entraînant à nouveau la réprobation de la Turquie. Si les historiens français s'accordent sur l'existence de ce génocide, cette proposition de loi n'en a pas moins suscité un important débat en France, autour de la question des lois mémorielles. Elle fut finalement bloquée en 2008 par le gouvernement avant son passage au Sénat.

Fin 2014, la Turquie refusait toujours de considérer le massacre des Arméniens (dont l'importance est minorée, avec des statistiques officielles ne dépassant pas 300 000 victimes) comme un génocide, même si le discours prononcé par le premier ministre Erdogan le 23 avril 2014, dans lequel il présente « ses condoléances aux descendants des Arméniens » constitue une timide avancée. En 2005, le Parlement européen a pourtant rappelé au gouvernement turc que cette reconnaissance était un « préalable à l'adhésion à l'Union européenne ».

Transcription

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