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Déclaration de François Hollande au soir du 13 novembre 2015

Institut national de l’audiovisuel

Proposé par Institut national de l’audiovisuel

Date de diffusion : 13 nov. 2015 | Date d'évènement : 13 nov. 2015

Au soir du 13 novembre, peu avant minuit, alors que les attaques terroristes sont encore en cours, le président de la République, François Hollande, s'adresse à la nation. Face à l'ampleur inédite des attaques, il annonce la fermeture des frontières et la mise en place de l'état d'urgence. 

Niveaux et disciplines

Ressources pédagogiques utilisant ce média

  • Niveaux: Lycée général et technologique - Lycée professionnel

    Les attentats du 13 novembre 2015

Informations et crédits

Type de ressource :
Forme :
Collection :
Date de l'évènement :
13 nov. 2015
Date de diffusion du média :
13 nov. 2015
Production :
France Télévisions
Page publiée le :
12 août 2021
Modifiée le :
29 juin 2023
Référence :
00000004351

Contexte historique

Par Christophe GracieuxProfesseur agrégé en classes préparatoires littéraires au lycée Watteau de Valenciennes )

Le 13 novembre 2015, des attentats islamistes d’une ampleur inédite frappent Saint-Denis et Paris. Commis par trois commandos différents, regroupant au total dix hommes, ils ont pris la forme de trois attaques terroristes successives : la première a eu lieu aux abords du Stade de France, durant le match de football France-Allemagne, la deuxième a visé des terrasses de restaurants et de bars dans Paris, et la troisième la salle de spectacles du Bataclan, pendant un concert du groupe de rock américain Eagles of Death Metal.

Tuant 130 personnes et en blessant plus de 400 autres, ces attaques terroristes plongent d’autant plus la France dans l’effroi qu’elles interviennent quelques mois seulement après une première vague d’attentats djihadistes : les 7 et 9 janvier 2015, 17 personnes avaient été assassinées dans l’attaque de l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo et du supermarché Hyper Cacher de la porte de Vincennes, à Paris.

Le soir du 13 novembre 2015, alors que l’attaque au Bataclan est encore en cours, deux terroristes détenant encore plusieurs otages, le président de la République François Hollande décide de s’exprimer sur les attentats qui viennent de toucher Saint-Denis et Paris. Dans une brève allocution télévisée, prononcée en direct depuis le palais de l’Élysée, à 23 h 55, le chef de l’État évoque ainsi des attaques terroristes d’une ampleur sans précédent. D’une voix blanche marquée par l’émotion, il les qualifie d’une horreur. Il cherche cependant d’abord à rassurer les Français, expliquant avoir mobilisé toutes les forces possibles pour qu’il puisse y avoir la neutralisation des terroristes et la mise en sécurité de tous les quartiers qui peuvent être concernés, et avoir fait appel à des renforts militaires pour prévenir toute nouvelle attaque.

François Hollande annonce également plusieurs mesures pour faire face l’ampleur inédite de ces attaques terroristes. Outre la convocation d’un conseil des ministres exceptionnel, devant se tenir immédiatement après son discours, il annonce la mise en œuvre de l’état d’urgence sur l’ensemble du territoire français. Créé en 1955 pendant la guerre d’Algérie, cet état d’exception permet d’adopter des mesures de restriction des libertés, telles que l’instauration d’un couvre-feu, la fermeture de certains lieux ou l’assignation à résidence de personnes. Dans son allocution, François Hollande annonce aussi la fermeture des frontières, c’est-à-dire le rétablissement des contrôles aux frontières françaises.

Une vingtaine de minutes après cette allocution présidentielle empreinte d’émotion et de gravité mais aussi de fermeté, la brigade de recherche et d’intervention conduit un assaut victorieux au Bataclan contre les terroristes, tous deux tués dans l’opération.

Le lendemain de cette soirée tragique, François Hollande prononce une nouvelle allocution télévisée, à l’issue d’une réunion du Conseil de Défense. Il dénonce un acte de guerre perpétré par l’État islamique qu’il qualifie d’armée terroriste. C’est un acte de guerre qui a été préparé, organisé, planifié de l’extérieur et avec des complicités intérieures que l’enquête fera découvrir. C’est un acte de barbarie absolue. Décrétant un deuil national de trois jours et le renforcement de tous les dispositifs de sécurité à leur niveau maximum, le chef de l’État annonce la convocation, le 16 novembre 2015, du Congrès, à Versailles. Devant les parlementaires, François Hollande prononce ce jour-là un nouveau discours dans lequel il réaffirme que la France est en guerre à la suite des actes de guerre perpétrés à Paris et à Saint-Denis. Il présente aussi une série de mesures sécuritaires destinées à répondre à ces attentats : la révision de la Constitution pour l’adapter aux situations de terrorisme, la prolongation de l’état d’urgence pour une durée de trois mois et l’intensification des bombardements en Syrie. Il propose également la déchéance de la nationalité française des binationaux convaincus de terrorisme.

Éclairage média

Par Christophe GracieuxProfesseur agrégé en classes préparatoires littéraires au lycée Watteau de Valenciennes )

Le soir des attentats du 13 novembre 2015, les principales chaînes de télévision françaises ont bouleversé leurs programmes pour proposer des éditions spéciales en direct. Ainsi à 22 h 56 France 3 a lancé une édition spéciale présentée par Francis Letellier dans laquelle les explications en plateau ont alterné avec plusieurs plateaux extérieurs d’envoyés spéciaux devant le Bataclan, dans le dixième arrondissement de Paris et depuis le Stade de France. Des interviews de témoins ont également été proposées, ainsi qu’un reportage résumant les faits, diffusé régulièrement.

Au cours de cette édition spéciale de France 3 une déclaration solennelle du président de la République François Hollande a été retransmise en direct. Le présent extrait a été rediffusé quelques minutes après, ne comprenant que le cœur de l’allocution présidentielle, sans son début et sa fin. Le vendredi 13 novembre 2015, à 23 h 55, François Hollande s’est en effet exprimé en direct à la télévision depuis le salon Napoléon III du palais de l’Élysée, deux heures et demie après le début de la première attaque djihadiste au Stade de France, où il se trouvait lui-même pour assister au match de football amical entre la France et l’Allemagne. Lorsque François Hollande a pris la parole, peu avant de réunir un conseil des ministres exceptionnel, l’attaque terroriste au Bataclan était encore en cours. Et l’assaut de la brigade de recherche et d’intervention (BRI) contre les terroristes n’avait pas encore été donné. François Hollande précise d’ailleurs à deux reprises, dans des passages ne figurant pas dans l’extrait ici proposé, que les attaques ne sont pas terminées : Au moment où je m’exprime, des attaques terroristes d’une ampleur sont en cours dans l’agglomération parisienne, déclare-t-il dès le début de son allocution. Puis à la toute fin de son discours, le président de la République reprend : Françaises, Français, nous n’avons pas terminé les opérations. Il y en a encore qui sont extrêmement difficiles. C’est en ce moment même que les forces de sécurité font assaut, notamment dans un lieu à Paris. Il fait ainsi allusion à l’assaut de la brigade de recherche et d’intervention (BRI), alors en cours de préparation au Bataclan contre les deux terroristes encore vivants. Cet assaut ne sera lancé, victorieusement qu’à 0 h 19, soit une vingtaine de minutes après la fin de l’allocution présidentielle.

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