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Jean-François Champollion, l'égyptologue

Institut national de l’audiovisuel

Proposé par Institut national de l’audiovisuel

Date de diffusion : 24 oct. 2018

Un reportage consacré à Jean-François Champollion tourné dans le musée qui lui est consacré à Vif, en Isère. Ce reportage montre l’homme derrière le personnage historique, le replace au cœur de sa maison de famille tout en rapportant quelques moments de son illustre carrière et notamment son travail autour de la pierre de Rosette et du déchiffrement des hiéroglyphes en 1822.

Niveaux et disciplines

Ressources pédagogiques utilisant ce média

  • Niveaux: Cycle 3 - Cycle 4 - Lycée général et technologique

    Champollion, le chantre du signe

Informations et crédits

Type de ressource :
Forme :
Date de diffusion du média :
24 oct. 2018
Page publiée le :
30 août 2022
Modifiée le :
29 juin 2023
Référence :
00000004906

Contexte historique

Par Olivier PingalEnseignant d'histoire-géographie au collège Jean-Macé, Suresnes )

Au cours de l’expédition menée par Napoléon en 1798-1799, est mise au jour, à l’est d’Alexandrie, la pierre de Rosette qui suscite immédiatement un regain de curiosité pour l’Égypte antique en Europe. Sur ce fragment de stèle de granite, un même texte – un décret du pharaon Ptolémée V (196 avant J.-C.) – est gravé en grec, en hiéroglyphes et en démotique. La pierre éveille l’intérêt du public en raison de son potentiel pour la traduction des hiéroglyphes jusque-là indéchiffrés et copies et moulages circulent parmi les musées et savants européens. Une fois Napoléon défait en Égypte en 1801, la pierre revient aux Britanniques pour être exposée au British Museum.

Né en 1790 à Figeac, Jean-François Champollion n’a que 9 ans à la découverte de la pierre. Quelques années plus tard, encouragé par son frère aîné qui est passionné d'Antiquité, il étudie plusieurs langues anciennes et notamment le copte (égyptien ancien écrit avec l’alphabet grec). Devenu professeur d’histoire à Grenoble, Champollion se procure des copies des inscriptions de la pierre de Rosette pour se lancer dans le déchiffrement des hiéroglyphes à une époque où les égyptologues buttent encore sur leur fonction : s’agit-il d’une écriture idéographique (un signe représente une idée) ? Ou bien phonétique (un signe représente un son) ? Champollion lui-même change d’avis plusieurs fois. Il observe cependant que le texte hiéroglyphique contient trois fois plus de signes que le même texte en grec ne compte de mots. Il a l'intuition que les signes peuvent être des idéogrammes ou des phonogrammes et parvient à lire le nom du pharaon Ptolémée, identifiable en hiéroglyphes car inscrit dans un cartouche. Le 14 septembre 1822, il vient ainsi de comprendre le principe de l’écriture hiéroglyphique qu’il explique le 27 septembre dans une communication à l’Académie. Il faudra néanmoins attendre un précis de 1824, pour qu’il pose les trois valeurs des signes égyptiens : phonétiques, idéographiques et symboliques.

Éclairage média

Par Olivier PingalEnseignant d'histoire-géographie au collège Jean-Macé, Suresnes )

Ce court reportage de Denis Vigneau Dugué (1’14), consacré à la vie de Jean-François Champollion, a été diffusé le 24 octobre 2018 dans le 12/13 de France 3 Grenoble (Édition Alpes). Il a été essentiellement tourné au musée Champollion de Vif (Isère), installé dans l’ancienne maison de famille dans laquelle Jean-François Champollion a fait de nombreux séjours jusqu’en 1824. Dans la maison réaménagée se retrouvent aujourd’hui des antiquités égyptiennes prêtées par le musée du Louvre. Les journalistes prennent ainsi le parti de montrer l’homme derrière le personnage historique, ils donnent chair à la légende et le replacent au cœur de sa maison de famille pour rapporter quelques moments de son illustre carrière.

Le reportage s’ouvre sur des vues de l’extérieur de la maison, puis de l’intérieur et notamment du bureau dans lequel le jeune Champollion s’est familiarisé avec les langues anciennes sous la houlette de son frère aîné. Dans un second temps est évoqué le déchiffrement des hiéroglyphes avec notamment le travail autour de la pierre de Rosette, aujourd’hui conservée au British Museum à Londres. Est ensuite rappelé son voyage de  dix-huit mois en Égypte (1828-1829) avec différentes images de monuments égyptiens comme le sphynx du plateau de Gizeh. De cette mission scientifique, il revient avec de nombreux objets et données, consignées sur des carnets dont on aperçoit des extraits à l’écran et qui lui permettent notamment de vérifier que son système hiéroglyphique fonctionne bien. Le reportage se conclut sur un portait de Jean-François Champollion peint par Julien Peytard et conservé au musée de Vif pour évoquer la santé défaillante du savant ainsi que sa mort prématurée en 1832 à l’âge de 41 ans.

Pour aller plus loin

Ressources disponibles sur Lumni Enseignement 

Retrouvez Lucie la luciole dans l'épisode : L’écriture et le langage.

Dans C'est arrivé par hasard : À marquer d’une pierre blanche, Michel de Decker raconte par quel hasard les soldats de Napoléon ont découvert la pierre de Rosette.

De la Préhistoire à l’Antiquité : Les Égyptiens

Ressources externes

France Mémoire – Champollion déchiffre les hiéroglyphes

France Culture – Grande Traversée : Champollion, courir contre le temps

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