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Ukraine : accords de Minsk II en 2015

Institut national de l’audiovisuel

Proposé par Institut national de l’audiovisuel

Date de diffusion : 12 févr. 2015 | Date d'évènement : 12 févr. 2015

Le reportage fait le point sur la signature à Minsk d'un cessez-le-feu dans le Donbass et la mise en place d'une zone tampon. Dans la capitale biélorusse, qui a accueilli les négociations, les discussions ont été extrêmement tendues entre Vladimir Poutine et Petro Porochenko. François Hollande et Angela Merkel, qui ont participé aux négociations, expriment leur soulagement mais reconnaissent la fragilité de l'accord.

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Informations et crédits

Type de ressource :
Forme :
Collection :
Date de l'évènement :
12 févr. 2015
Date de diffusion du média :
12 févr. 2015
Production :
France 2
Page publiée le :
10 févr. 2023
Modifiée le :
20 oct. 2023
Référence :
00000005332

Contexte historique

Par Arnaud Papillonprofesseur agrégé d'histoire )

Le 22 février 2014, le président ukrainien Viktor Ianoukovytch, destitué par le Parlement, quitte précipitamment le pouvoir et s'exile en Russie. Ce départ est l'épilogue d'une contestation populaire amorcée par la décision de l'ex-dirigeant, en novembre 2013, de renoncer à la signature d'un accord de libre-échange avec l'Union européenne au profit d'un resserrement des liens avec la Russie. Le caractère autoritaire du pouvoir, la corruption endémique et le choix d'une ligne dure face aux citoyens qui manifestent leur opposition sur la place Maïdan, à Kiev, provoquent, in fine, sa chute.

Si la destitution de Viktor Ianoukovytch permet des élections anticipées, la ratification de l'accord d'association avec l'Union européenne et l'élection à la présidence de la République de Petro Porochenko, un homme d'affaires entré en politique au lendemain de la chute de l'URSS, les relations entre Kiev et Moscou se dégradent rapidement. Le Kremlin considère en effet la « révolution de Maïdan » comme un coup d’État menaçant ses intérêts. À partir du 28 février, des soldats russes investissent la Crimée, qui est rattachée par référendum à la Fédération de Russie en mars 2014. Parallèlement, des manifestations pro-russes éclatent dans le sud et l'est de l'Ukraine, qui conduisent aux proclamations d'indépendance des républiques populaires de Lougansk et de Donetsk. L'armée ukrainienne ne parvient pas à réduire ces velléités séparatistes et le conflit s'enlise, opposant les forces loyalistes de Kiev à des milices armées soutenues par la Russie. Une médiation européenne permet la signature d'un premier accord à Minsk, le 5 septembre 2014, mais échoue à faire durablement cesser les combats dans le Donbass, combats qui s'intensifient début 2015. Le retour à Minsk, le 11 février, des dirigeants français et allemand, François Hollande et Angea Merkel, s'inscrit dans ce contexte d'enlisement et de partition. Il s'agit de négocier un nouveau plan de paix, Minsk II, engageant toutes les parties en vue d'un règlement global du conflit.

Éclairage média

Par Arnaud Papillonprofesseur agrégé d'histoire )

Le reportage entend illustrer, selon les mots introductifs du présentateur du journal télévisé du soir de France 2, les circonstances et le détail de l'accord de cessez-le-feu conclu à Minsk, entre les différents protagonistes du conflit ukrainien, le 12 février 2015.

Le montage, dynamique, alterne dans un premier temps des images de délégations affairées se déplaçant rapidement, ainsi que des plans fixes sur les visages des présidents ukrainien et russe. La tension, l'épuisement, l'exaspération, les risques de rupture sont illustrés et évoqués dans le commentaire, soulignant l'urgence du moment. Ces images contrastent avec celles qui, dans un second temps, montrent les dirigeants français et allemand, François Hollande et Angela Merkel, souriants et satisfaits, heureux de se retrouver à Bruxelles, quelques heures après la signature des accords, pour un sommet européen.

L'impression générale, celle d'une conférence marathon ayant, in extremis, permis un rétablissement de la paix en Ukraine, est toutefois nuancée par les propos du président français, ainsi que par le commentaire du journaliste qui, en fin de séquence, évoquent un accord fragile. Le contenu de ce dernier est succinctement présenté, n'occupant que 15 secondes du reportage. Par ailleurs, celui-ci ne mentionne pas la présence des représentants des républiques autoproclamées de Lougansk et Donetsk dans la capitale biélorusse, préférant mettre en scène le face-à-face entre les présidents russe et ukrainien Vladimir Poutine et Petro Porochenko. De la même façon, l'action européenne est réduite à celle du couple franco-allemand, alors même que le sommet de Minsk se tient sous l'égide de l'Organisation de sécurité et de coopération en Europe (OSCE).

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