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1972, tragédie aux Jeux olympiques de Munich

Institut national de l’audiovisuel

Proposé par Institut national de l’audiovisuel

Date de diffusion : 05 sept. 2022 | Date d'évènement : 05 sept. 1972

Le 5 septembre 1972, onze athlètes israéliens sont pris en otage par un commando palestinien. L'opération de sauvetage montée par la police allemande tourne au fiasco. Le bilan est lourd : 17 morts. Malgré tout, les Jeux olympiques continuent. Le 6 septembre 1972, le lendemain du drame, un hommage est rendu aux victimes. Dans le stade olympique de Munich, une cérémonie est organisée à la mémoire des 11 athlètes israéliens.

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Informations et crédits

Type de ressource :
Forme :
Générique :
Gapin Jérémie (Journaliste)
Date de l'évènement :
05 sept. 1972
Date de diffusion du média :
05 sept. 2022
Production :
Institut national de l'audiovisuel
Page publiée le :
13 avr. 2023
Modifiée le :
06 sept. 2023
Référence :
00000005372

Contexte historique

Par Nicolas LepoutreProfesseur agrégé d'histoire au lycée Guy de Maupassant de Colombes )

L’organisation Septembre noir est créée par un groupe de fedayin (francs-tireurs qui s’opposent par les armes à Israël) palestiniens au lendemain d’une guerre meurtrière entre les combattants palestiniens réfugiés en Jordanie et l’armée jordanienne (1970-1971). Le Fatah, l’une des principales organisations nationalistes palestiniennes, organisait jusqu’alors des attaques contre Israël depuis le territoire jordanien : Amman considérait que le Fatah était en train de devenir un « État dans l’État », selon la formule consacrée, et craignait de perdre sa souveraineté. En réaction, l’armée jordanienne a lancé en 1970 une offensive généralisée contre les fedayin palestiniens dans une opération connue depuis sous l’appellation « Septembre noir ».

L’organisation Septembre noir est une organisation clandestine qui pratique le terrorisme. Le terrorisme est dans les années 1970 un mode d’action fréquemment employé par différents groupuscules aux idéologies variées : il peut s’agir de groupes d’extrême gauche (Brigades rouges en Italie, « bande à Baader » en Allemagne), d’extrême droite (en Italie également) ou indépendantistes (IRA en Angleterre, ETA en Espagne). Diverses organisations palestiniennes se spécialisent également dans ce mode d’action : le Front Populaire de Libération de la Palestine (FPLP) multiplie par exemple les détournements d’avion et les attentats. Septembre noir assassine quant à elle le Premier ministre jordanien en 1971 avant de prendre en otages les athlètes israéliens lors des JO de Munich en 1972. En représailles, Israël planifie dans les années suivantes l’assassinat systématique de tous les membres du groupe.

Éclairage média

Par Nicolas LepoutreProfesseur agrégé d'histoire au lycée Guy de Maupassant de Colombes )

La vidéo proposée, produite par la rédaction de l’Ina en septembre 2022 pour le chaîne télé de France Info, est une rétrospective, cinquante ans après, de la prise d’otages des Jeux Olympiques (JO) de Munich en 1972. Elle est composée exclusivement d’images d’archives de l’époque. Il s’agit d’un ensemble de courts extraits, parfois en noir et blanc et parfois en couleur, qui sont généralement de qualité assez moyenne. Il ne faudrait pas en conclure pour autant que ces JO ne sont pas abondamment couverts par les médias : de nombreux journaux ou télévisions sont présents et c’est aussi ce qui assure un retentissement certain à la prise d’otages (et donc aux revendications) de Septembre noir. Plus de 670 millions de téléspectateurs auraient suivi en direct la prise d’otages, en faisant l’un des attentats les plus médiatisés avant le 11 septembre 2001.

Le commentaire alterne quant à lui entre les deux temporalités : certains propos datent de 1972 et sont extraits de journaux télévisés de l’époque, d’autres sont contemporains de la rétrospective en 2022. Il n’est pas toujours aisé cependant de distinguer les deux, seules les différences de voix permettant de le faire. La confusion de la situation à l’époque (nombreuses rumeurs et fausses nouvelles) est toutefois bien restituée.

Au-delà du rappel rapide des événements, ce qui frappe à l’écoute du commentaire du journaliste en 2022, c’est la violente critique des autorités et de la police allemandes. Alors qu’un « accord [avait été] trouvé », la RFA décide de « reprendre par la force » les otages. La police est toutefois « mal préparée », mal équipée (« ni radio ni gilet pare-balles ») et agit « dans l’improvisation la plus totale » : « l’opération est un fiasco », une « boucherie » puisque tous les athlètes ainsi que plusieurs membres du commando sont tués. L’intervention allemande est d’ailleurs filmée et diffusée en direct, permettant aux fedayin d’être informés de sa progression.

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