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Commerces et trafics d'espèces animales menacées

Institut national de l’audiovisuel

Proposé par Institut national de l’audiovisuel

Date de diffusion : 17 août 2019

Mettre fin au commerce d'écailles du pangolin ou à celui des cornes de rhinocéros et, plus largement, tenter de sauver encore les espèces menacées dans le monde : telle est la feuille de route des représentants de 182 pays, réunis en sommet à Genève lors de la 18e session de la conférence des parties, organisée par CITIES (Convention sur le commerce International des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction) du 17 au 28 août 2019. Petit tour d'horizon de certaines de ces espèces menacées.

Niveaux et disciplines

Ressources pédagogiques utilisant ce média

  • Niveaux: Cycle 4 - Lycée général et technologique - Lycée professionnel

    Biodiversité : menaces et solutions

Informations et crédits

Type de ressource :
Forme :
Collection :
Générique :
Legendre Laëtitia (Journaliste)
Date de diffusion du média :
17 août 2019
Page publiée le :
15 mai 2023
Modifiée le :
29 août 2023
Référence :
00000005496

Contexte historique

Par Michel Widmannprofesseur agrégé de Sciences de la Vie, de la Terre et de l'Univers au Gymnase Jean-Sturm à Strasbourg )

Après le trafic de stupéfiants, de contrefaçons et d’êtres humains, le commerce illégal d’espèces sauvages serait le 4e trafic le plus lucratif au monde [1]. La valeur financière qu’il génère chaque année est estimé entre 7 et 23 milliards de dollars [2]. 

Ce commerce concerne de nombreux groupes d’animaux capturés dans leur milieu naturel : mammifères, reptiles, oiseaux, poissons, etc. Ils sont ensuite revendus vivants comme animaux domestiques ou tués par des braconniers qui revendent ensuite une partie de leur corps : dents (ivoire des défenses d’éléphants dont le prélèvement et le commerce sont interdits depuis 1989), peaux (fourrure de tigres, écailles de pangolin, peaux de reptiles), ossements (cornes de rhinocéros), crânes ou trophées de chasse. La Chine est le pays le plus actif dans le commerce des espèces menacées.

Ce trafic a de nombreuses conséquences : d’une part sur la biodiversité, puisqu’il menace directement la survie de certaines espèces. D’autre part sur la santé humaine, via l’émergence de zoonoses, maladies ou infections qui se transmettent des animaux vertébrés à l'homme et vice versa [3]. Un exemple récent est la pandémie du Covid-19 : le coronavirus proviendrait en effet d’un trafic de pangolins. [4]

Malgré les efforts mis en œuvre, ce commerce continue de progresser de 5 à 7 % par an.

 

Notes

[1] Rapport d'IFAW, 2013, La nature du crime. Répercussions du commerce illicite d’espèces sauvages sur la sécurité mondiale : https://d1jyxxz9imt9yb.cloudfront.net/resource/41/attachment/original/LA_NATURE_DU_CRIME.pdf

[2] Rapport de l’IPBES de juillet 2022 sur l'évaluation de la biodiversité : https://www.ipbes.net/sites/default/files/2020-02/ipbes_global_assessment_report_summary_for_policymakers_fr.pdf

et 

Rapport mondial sur la criminalité liée aux espèces sauvages 2020 : http ://www.unodc.org/documents/data-and-analysis/wildlife/2020/World_Wildlife_Report_2020_9July.pdf

[3]  Pour en savoir plus sur les zoonoses : https://agriculture.gouv.fr/les-zoonoses-ces-maladies-transmissibles-entre-lhomme-et-lanimal

[4] https://www.pasteur.fr/fr/journal-recherche/actualites/origine-du-sars-cov-2-recherches-se-poursuivent# :~ :text=Plus %20g %C3 %A9n %C3 %A9ralement %2C %20 %C3 %A0 %20propos %20de,4 %20plus %20bas

Éclairage média

Par Michel Widmannprofesseur agrégé de Sciences de la Vie, de la Terre et de l'Univers au Gymnase Jean-Sturm à Strasbourg )

Ce reportage a été diffusé sur France 2 le 17 août 2019 dans le journal télévisé de 13 heures présenté par le journaliste Thomas Sotto. Il s’ouvre par un gros plan sur un nombre impressionnant de défenses d’éléphants et d’écailles de pangolin ayant été saisis par les autorités de Singapour en juillet 2019. À l’époque, l’épidémie de Covid-19 n’a pas encore eu lieu et le pangolin n’est  alors que très peu connu du grand public. Ce gros plan sert d’introduction à ce sujet dédié à la 18e session de la conférence des parties, organisée par CITIES (Convention sur le commerce International des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction) du 17 au 28 août 2019 à Genève, en Suisse. Pas moins de 182 pays s’y sont réunis pour discuter des moyens à mettre en œuvre pour lutter contre le trafic d’espèces. « Parce que si on ne protège pas mieux les animaux et les plantes, à la fin, c'est nous qui périront », explique Thomas Sotto.

Afin d’illustrer les enjeux du braconnage, le reportage s’intéresse à deux espèces menacées, très connues du grand public :l’éléphant d’Afrique (Loxodonta africana), une icône de la savane, dont il ne reste que 400 000 représentants (contre 3 millions à 5 millions au début du XXe siècle) et la girafe, dont la viande, la peau et les os sont particulièrement appréciés, notamment pour leurs vertus médicinales. Laëtitia Legendre, qui signe ce reportage, explique que leur nombre a diminué de près de 40 % en trente ans.

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