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La jeune génération des poètes romantiques

Institut national de l’audiovisuel

Proposé par Institut national de l’audiovisuel

Date de diffusion : 09 juin 1977

Gaëlle Monthaluc questionne Robert Sabatier, de l'Académie Goncourt, auteur d'une Histoire de la poésie française. L'écrivain dégage les traits caractéristiques de la génération des jeunes poètes romantiques, marquée par la Restauration et par une aspiration au renouvellement de la langue, prenant notamment pour exemple Victor Hugo et Alfred de Vigny.

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Informations et crédits

Type de ressource :
Forme :
Date de diffusion du média :
09 juin 1977
Production :
Antenne 2
Page publiée le :
09 août 2023
Modifiée le :
21 juin 2024
Référence :
00000005690

Contexte historique

Par Jean-Clément Martin BorellaJournaliste histoire et culture )

Et sur les bataillons d’alexandrins carrés, / Je fis souffler un vent révolutionnaire. / Je mis un bonnet rouge au vieux dictionnaire, écrit Victor Hugo dans son poème Réponse à un acte d’accusation. Le dernier vers peut être considéré comme le credo du mouvement romantique, désireux de libérer les arts du carcan formel et raisonnable du classicisme au profit d’une expression subjective et passionnée des sentiments. Les littérateurs des années 1830 sont des révoltés, nostalgiques d’une gloire française qu’ils n’ont pas ou peu connue, celle de l’Empire de Napoléon Ier, et désabusés par un régime – la Restauration – qui ne leur offre que très peu de perspectives.

Ils ne respectent donc pas les qualités de l’honnête homme telles qu’on les entendait au XVIIIe siècle (humilité, tempérance) et expriment leur solitude et leur soif d’idéal par la poésie et le théâtre, deux arts à qui ils donnent une importance considérable. Alfred de Musset regrette d’être venu trop tard dans un monde trop vieux, Alfred de Vigny demande : Âme des chevaliers, revenez-vous encor ? et Hugo dérègle le théâtre classique avec sa pièce Hernani (usage du vers libre, non-respect de la règle des trois unités, emploi d’un vocabulaire proscrit), entraînant la fameuse bataille éponyme entre les tenants de la tradition (derrière l’Académie française) et les partisans du dérèglement (derrière Victor Hugo). Affrontement qui placera la cause romantique sur le devant de la scène. Amoureux de la nature, lyriques au point, parfois, d’en devenir plaintifs, ces jeunes hommes ont posé les bases d’un art moderne, reflet de l’expression de la vie intégrale, comme l’écrit Hugo dans sa préface de Cromwell.

Éclairage média

Par Jean-Clément Martin BorellaJournaliste histoire et culture )

De 1970 à 1982, l’émission Aujourd’hui Madame a constitué un rendez-vous phare de l’après-midi sur Antenne 2. Le titre, explicite et d’une autre époque, ne cache pas sa cible principale : les femmes, d’ailleurs invitées à proposer leurs avis et analyses sur le plateau de l’émission. Le 9 juin 1977, une partie du programme s’intéresse au mouvement artistique qu’est le romantisme. Dans cet extrait, l’écrivain et membre de l’Académie Goncourt Robert Sabatier – entouré de la présentatrice, Gaëlle Montlahuc, de l’auteur Gonzague Saint Bris et de trois invitées – explique les origines de l’apparition du courant romantique en France, en qualité d’auteur récent d’une Histoire de la poésie française (qui sera publiée en neuf volumes entre 1975 et 1982).

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