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La vie d'Arthur Rimbaud, par Jean-Jacques Lefrère

Institut national de l’audiovisuel

Proposé par Institut national de l’audiovisuel

Date de diffusion : 08 juin 2001

Bernard Pivot s'entretient avec Jean-Jacques Lefrère, auteur d'une biographie sur Arthur Rimbaud. Ils évoquent la personnalité de la mère du poète, la vie mouvementée d’Arthur Rimbaud et sa relation avec Verlaine.

Niveaux et disciplines

Ressources pédagogiques utilisant ce média

  • Niveaux: Cycle 3 - Cycle 4 - Lycée général et technologique - Lycée professionnel

    Rimbaud et sa famille

  • Niveaux: Cycle 3 - Cycle 4 - Lycée général et technologique - Lycée professionnel

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Informations et crédits

Type de ressource :
Forme :
Collection :
Date de diffusion du média :
08 juin 2001
Production :
France 2
Page publiée le :
08 août 2023
Modifiée le :
12 mars 2024
Référence :
00000005696

Contexte historique

Par Jean-Clément Martin BorellaJournaliste histoire et culture )

La vie d’Arthur Rimbaud n’a duré que trente-sept ans, mais son contenu semble riche du double, tant le poète a multiplié les aventures.

Il y a cette enfance cloîtrée dans la petite ville de Charleville, dans les Ardennes, sous la coupe d’une mère dévote et autoritaire, mais pas si monstrueuse que son fils, et l’histoire après lui, l’ont fait croire. La discipline était certes militaire, mais des lettres témoignent d’un soin, notamment lorsque Rimbaud se plaint, depuis Harar, de douleurs atroces au genou, et qu’elle lui envoie des conseils de mère inquiète.

Puis advient, à 15 ans, le poète. Il ne le sera que six ans, soit sur une période très courte. Assez, néanmoins, pour écrire ce qui constituera plus tard Les Illuminations et le Cahier de Douai, des recueils qu’il n’a pas publiés lui-même, au contraire d’Une saison en enfer, qu’il fait éditer en 1873 avant de prendre la fuite. Durant cette période, il a entretenu une relation passionnée et tumultueuse avec un autre grand poète de cette fin de XIXe siècle, Paul Verlaine. Ensemble, ils ont écrit, ils ont bu, jusqu’au 10 juillet 1873, où une énième dispute tourne mal : Verlaine tire un coup de revolver sur Rimbaud et le blesse à la main. Après cet épisode, ils ne se reverront qu’une seule fois, en 1875.

Et il y a l’autre Rimbaud, le négociant, le trafiquant, au Yémen et en Éthiopie, dans une vie rêvée d’aventure qui ne le satisfait toujours pas : Aden est le lieu le plus ennuyeux du monde, après, toutefois, celui que vous habitez, écrit-il à sa mère le 22 septembre 1880. Avancer que Rimbaud n’a pas eu de chance serait oublier qu’il s’en est parfois détourné, puisque les cercles poétiques parisiens lui avaient tendu les bras à son arrivée chez Verlaine, en 1871. Mais se rendant très vite insupportable, il s’est coupé volontairement de ses confrères poètes du temps et s’est maudit par lui-même – selon la formule de Verlaine – pour devenir celui qu’il devait être : Un voyant bien plus méritant que tous ceux qui m’ont précédé Vies », Illuminations).

Éclairage média

Par Jean-Clément Martin BorellaJournaliste histoire et culture )

L’émission « Bouillon de culture » a pris la succession d’« Apostrophes » le 12 janvier 1991, sur Antenne 2. Animée, comme son aînée, par Bernard Pivot, ce rendez-vous en plateau traitait plus particulièrement de l’actualité littéraire et réunissait, un soir par semaine, des auteurs venant de publier un ouvrage. Le 8 juin 2001, Jean-Jacques Lefrère était de ceux-là, invité, aux côtés notamment des philosophes Alain Finkielkraut et Michel Onfray, à parler de son imposante biographie d’Arthur Rimbaud, publiée chez Fayard. Bernard Pivot ne cache pas son enthousiasme pour ce travail et souhaite évoquer toute la vie de Rimbaud en accéléré. Dans l’ordre sont donc effleurés sa relation avec sa mère, son génie précoce, sa rencontre avec Verlaine, son caractère difficile, le coup de feu de Bruxelles… Le panorama de cette vie pas comme les autres est présenté, dans cet extrait, sous la forme d’un dialogue à deux, entre Bernard Pivot et Jean-Jacques Lefrère, la caméra passant de l’un à l’autre jusqu’à ce qu’apparaisse un dessin du peintre Félix Régamey. Dans une lettre adressée à son frère en 1872, ce dernier a représenté les deux poètes marchant côte à côte. Derrière eux, la silhouette d’un bobby – policier anglais au célèbre casque arrondi – indique que le croquis date du séjour des deux poètes à Londres. L’air atrabilaire donné à Rimbaud est révélateur de la personnalité décrite et est à associer à l’expression qu’il utilise dans cette même lettre pour le qualifier : Rimbaud, hideux.

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