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Visite du jardin de Claude Monet à Giverny et de ses célèbres nymphéas

Institut national de l’audiovisuel

Proposé par Institut national de l’audiovisuel

Date de diffusion : 03 sept. 2019

Les nymphéas sont la star du jardin de la maison de Claude Monet, à Giverny, dans l'Eure. Ce jardin, dans lequel l'artiste (1840-1926) s'est plu à peindre les fleurs et les couleurs de façon impressionniste, attire chaque année de nombreux visiteurs. 

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Informations et crédits

Type de ressource :
Forme :
Collection :
Date de diffusion du média :
03 sept. 2019
Production :
@ 2019 -  France 3 Rouen
Page publiée le :
31 oct. 2023
Modifiée le :
27 déc. 2023
Référence :
00000005857

Contexte historique

Par Claire Maingonmaître de conférences en histoire de l'art contemporain à l'Université de Rouen. )

Claude Monet s’établit à Giverny, petit village de l’Eure tout proche de Vernon, en 1883. Le peintre est d’abord locataire de la maison et aménage un jardin potager et un verger (le Clos normand) afin de récolter des fleurs. En 1890, il achète la maison, ses dépendances et ses jardins, et procède à des embellissements. En 1893, Monet acquiert un terrain en contrebas de sa propriété, le long d’un bras de l’Epte et fait creuser un étang artificiel, le bassin aux Nymphéas, surmonté d’un pont de bois sans doute inspiré d’une estampe japonaise.

À partir de 1899, il commence à peindre intensément les fleurs de son jardin et l’univers aquatique de son bassin, objet d’une véritable passion. En 1904, Monet fait ajouter des arceaux au pont japonais pour y faire pousser la glycine. L’artiste est fasciné par la nature ; l’horticulture n’a aucun secret pour lui. Monet s’approvisionne en graines chez Truffaut ou Vilmorin. Il pense son jardin comme une symphonie de couleurs, mélangeant plantes ordinaires, rares et exotiques. « Le jardin de Monet compte parmi ses œuvres, un prolongement d’atelier en plein air », écrit son ami Georges Clemenceau.

Après la mort de Monet en 1926 et jusqu’en 1947, le site est habité par sa belle-fille, Blanche Hoschédé-Monet, puis revient à Michel Monet, qui le lègue à l’Institut de France en 1966. À partir de 1976, des travaux de restauration sont entrepris sous la direction de Gérald Van der Kemp, ancien conservateur du musée de Versailles, pour redonner sa prestance au domaine. La restauration des jardins bénéficie de l’aide de la Maison Truffaut, fournisseur en plantes du vivant de Monet. Une véritable campagne archéologique permet de retrouver le tracé des allées, abandonnées depuis une trentaine d’années. Un passage souterrain est aménagé pour relier le Clos normand au bassin des Nymphéas. Le célèbre pont japonais est tout simplement reconstruit. La fondation Claude Monet ouvre en 1980 et connaît immédiatement un immense succès auprès du grand public. 

La fondation Claude Monet – qui compte à la fois la maison et les jardins – est l’un des sites touristiques majeurs de la région normande, le second site payant le plus visité en région après le Mont-Saint-Michel. La fréquentation annuelle est estimée à quelque 400 000 visiteurs par an, le site n’étant ouvert que durant neuf mois, de mars à novembre. Il demande un entretien constant et des travaux sont entrepris, à partir de novembre 2023, afin de restaurer le mur du Clos Normand et replanter des saules du côté du jardin d’eau.

Claude Monet est régulièrement présenté comme le peintre préféré des Français dans des études d’opinion. Ce succès se vérifie également par les chiffres de fréquentation des expositions consacrées au peintre. En 1980, la grande rétrospective consacrée à Monet au Grand Palais avait réuni 504 000 visiteurs. En 2010, dans le même établissement, elle en a attiré 913 000, soit presque le double. Ce chiffre est un record absolu pour une exposition d’une durée de quatre mois.

Éclairage média

Par Claire Maingonmaître de conférences en histoire de l'art contemporain à l'Université de Rouen. )

Ce reportage diffusé dans l’édition régionale du journal télévisé de France 3, en 2019, témoigne de la fréquentation du jardin de Monet par le grand public sur les mois d’été et d’automne. Une véritable foule se presse pour profiter de la beauté du site. Le commentaire insiste sur la fascination exercée par le bassin couvert de nymphéas, ces nénuphars dont l’entretien demande un investissement régulier et important de la part de l’équipe de paysagistes et de jardiniers. 

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