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Le médecin Robert Debré fait l'éloge de l'école de la IIIe République

Institut national de l’audiovisuel

Proposé par Institut national de l’audiovisuel

Date de diffusion : 14 nov. 1978

Dans cet extrait de l'épisode Les Enfants de la République 1900-1914, de la série intitulée « Ceux qui se souviennent », le pédiatre Robert Debré fait l'éloge de l'école laïque de la IIIe République : C'est l'œuvre magnifique, scolaire, de la IIIe République, qui a établi la laïcité de l'État et a enlevé aux congrégations le soin de former la jeunesse (...).

Niveaux et disciplines

Ressources pédagogiques utilisant ce média

Informations et crédits

Type de ressource :
Forme :
Réalisation :
Knapp Hubert
Générique :
Dhordain Roland (Producteur), Goue Michel (Producteur)
Date de diffusion du média :
14 nov. 1978
Production :
Télévision Française 1
Page publiée le :
31 oct. 2023
Modifiée le :
28 déc. 2023
Référence :
00000005862

Contexte historique

Par Nicolas Françoisjournaliste spécialisé en histoire )

Après le vote des lois Ferry sur l’école en 1881 et 1882, les enseignants ont la lourde tâche de former la jeunesse en lui transmettant à la fois les savoirs fondamentaux et les valeurs républicaines de liberté et d’égalité. La mission des instituteurs est donc aussi politique. Au tournant du XXe siècle, la France est encore amputée de l’Alsace et la Moselle – annexées par la Prusse après la défaite de 1870 – et le désir de revanche nourrit l’adhésion à la République. Les instituteurs n’hésitent pas à mettre en avant les devoirs envers la patrie dans leurs cours d’instruction morale et civique qui remplacent les cours d’éducation religieuse. Leur dévouement dans l’accomplissement de cette mission leur vaudra le surnom de « hussards noirs de la République ».  En 1913, l’écrivain républicain et patriote Charles Péguy popularise cette expression dans sa revue Les Cahiers de la Quinzaine. Faisant référence à la tenue sombre des élèves-maîtres de l’École normale d’instituteurs, ainsi qu'au nom d’un ancien corps militaire, il met en avant leur patriotisme : « Ils étaient toujours prêts à crier : "Vive la République ! –Vive la Nation !". On sentait qu’ils l’eussent crié jusque sous le sabre prussien. Car l’ennemi, pour nous, confusément tout l’ennemi, l’esprit du mal, c’était les Prussiens. Ce n’était déjà pas si bête. Ni si éloigné de la vérité. C’était en 1880. C’est en 1913. »

Éclairage média

Par Nicolas Françoisjournaliste spécialisé en histoire )

Cet extrait est tiré de l’émission « Ceux qui se souviennent ». Diffusé à la télévision entre 1978 et 1981, cette série documentaire donnait la parole aux témoins d’une époque. Cet épisode intitulé Les Enfants de la République évoque les années 1900-1914 à travers la voix d’anciens élèves ou enseignants de l’époque.

Écolier à la fin du XIXe siècle, le futur pédiatre Robert Debré est l’un deux. Il est décédé en avril 1978, soit quelques mois avant la diffusion de l’émission, en novembre. Robert Debré se lance dans un récit exalté à la gloire de la politique éducative de la IIIe République. Une démonstration de passion renforcée par le parti pris du réalisateur qui zoome lentement sur son visage jusqu’à l’apogée du témoignage : « « Ces écoles ont fait les enfants qui ont été les soldats de 14 » Malgré la célébrité du témoin (également ancien résistant), son récit est court (une minute) et ne supplante pas celui des autres témoins du programme, pour la plupart anonymes. Pendant près d’une heure, des dizaines de témoignages filmés s’enchaînent, sans quasiment aucune voix off. Sans fioritures. Un récit à plusieurs voix pour raconter en mosaïque un moment fondateur de l’histoire de France.

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