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Le 23 août 1939, le Reich et l’URSS signent un pacte de non-agression

Institut national de l’audiovisuel

Proposé par Institut national de l’audiovisuel

Date de diffusion : 15 févr. 1986 | Date d'évènement : 23 août 1939

L’émission Le Journal d’un siècle diffusée le 15 février 1986 sur Antenne 2 revient sur la signature du pacte de non-agression signé entre le Reich et l’URSS en août 1939.

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Informations et crédits

Type de ressource :
Forme :
Collection :
Date de l'évènement :
23 août 1939
Date de diffusion du média :
15 févr. 1986
Production :
@ 1986 -  Antenne 2
Page publiée le :
24 janv. 2024
Modifiée le :
31 janv. 2024
Référence :
00000005871

Contexte historique

Par Fabrice GrenardAgrégé et docteur en histoire, chef du département Recherche et pédagogie de la Fondation de la Résistance )

L’annonce d’un pacte signé entre l’Allemagne et l’URSS en août 1939 fait l’effet d’une bombe. Cette alliance entre deux régimes incarnant des idéologies totalement différentes constitue une énorme surprise. L’URSS semblait sur le point de rejoindre la France et la Grande-Bretagne face à l’Allemagne, comme en 1914. Français et Britanniques envoient au début du mois d’août 1939 une mission militaire à Moscou pour tenter d’aboutir à un accord alors que la possibilité d’une nouvelle guerre en Europe se dessine. Mais depuis la conférence de Munich de septembre 1938, à laquelle il n’a pas été associé, Staline se méfie des paroles tenues par les puissances occidentales. Par ailleurs, au même moment, les Allemands offrent aux Soviétiques bien plus qu’une simple alliance : la possibilité de réaliser d’importantes conquêtes territoriales. Ils proposent au dictateur soviétique de constituer une grande aire d’influence en Europe centrale à l’intérieur d’un espace compris entre la Baltique et la mer Noire. Hitler est pressé : il a fixé l’attaque de la Pologne pour la fin août et a besoin d’obtenir avant cette date un traité avec l’URSS pour éviter d’avoir à combattre sur deux fronts. Le 19 août, alors que les pourparlers militaires avec les franco-britanniques s’enlisent, Staline fait savoir qu’il est prêt à recevoir à Moscou le ministre des Affaires étrangères allemand, von Ribbentrop. Le 22 août au soir, deux avions décollent de Berlin à destination de Königsberg, avec à leur bord la délégation allemande. Les négociations sont menées tambour battant, car von Ribbentrop sait ne bénéficier que d’un délai très court pour ne pas compromettre le calendrier d’invasion de la Pologne. Dans la nuit du 23 août, en présence de Staline, le ministre soviétique des Affaires étrangères, Molotov, signe avec son homologue allemand un traité de commerce assorti d’un pacte de non-agression. Immédiatement rendus publics, leurs dispositions sont relayées par tous les médias. Ce n’est pas le cas en revanche de l’accord secret qui fixe la ligne de démarcation des sphères d’intérêt entre l’Allemagne et l’URSS, réservant à Moscou la Finlande, l’Estonie, la Lettonie, la Bessarabie et prévoyant le partage de la Pologne entre les deux puissances.

Éclairage média

Par Fabrice GrenardAgrégé et docteur en histoire, chef du département Recherche et pédagogie de la Fondation de la Résistance )

La rétrospective utilise les images diffusées aux Actualités de l’époque, notamment celles montrant l’arrivée de von Ribbentrop en avion à Moscou. Le reportage insiste surtout sur l’onde de choc qu’a représenté l’annonce du pacte de non-agression entre le Reich et l’URSS, en montrant la place importante que la nouvelle occupe dans la presse internationale de l’époque. Le pacte germano-soviétique est bien un événement considérable, à la fois par la surprise (le commentaire fait état d’un coup de tonnerre) qu’il a pu susciter, alors que Hitler et Staline incarnent deux idéologies totalement opposées, mais surtout parce qu’il laisse entrevoir une guerre désormais inévitable. Le reportage évoque d’ailleurs bien les conséquences de l’annonce du pacte dans la marche à la guerre en mobilisant des images d’Actualités sur les réactions à Paris et à Londres. Alors qu’en France, le président du Conseil Edouard Daladier annonce des mesures de mobilisation, en Angleterre, le Premier ministre Neville Chamberlain réclame les pleins pouvoirs. Ces images montrent bien le rôle décisif joué par le pacte dans la marche à la guerre.

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