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Tristan Tzara, dada et les surréalistes

Institut national de l’audiovisuel

Proposé par Institut national de l’audiovisuel

Date de diffusion : 01 janv. 1961

En janvier 1961, dans l’émission En français dans le texte, le poète Tristan Tzara confiait au journaliste Louis Pauwels ses souvenirs de l’aventure dadaïste, dont il était l’un des principaux instigateurs. La relation contrariée avec les surréalistes, qui lui doivent beaucoup mais le détestent, occupe une grande part de l’entretien.

Niveaux et disciplines

Ressources pédagogiques utilisant ce média

  • Niveaux: Lycée général et technologique - Lycée professionnel

    Francis Ponge : contexte artistique

Informations et crédits

Type de ressource :
Forme :
Générique :
Pauwels Louis (Journaliste)
Date de diffusion du média :
01 janv. 1961
Production :
@ 1961 -  Radiodiffusion Télévision Française
Page publiée le :
07 févr. 2024
Modifiée le :
28 juin 2024
Référence :
00000005945

Contexte historique

Par Jean-Clément Martin BorellaJournaliste histoire et culture )

Le poète d’origine roumaine Samuel Rosenstock, connu sous le nom de Tristan Tzara, est la figure majeure du mouvement dada (ou dadaïsme), qu’il a créé avec Richard Huelsenbeck en 1916, soit huit ans avant le Manifeste du surréalisme d’André Breton qui pose, en 1924, les bases du surréalisme. Les dadaïstes sont donc les premiers, au XXe siècle, à ériger l’art en un moyen d’affranchir l’homme des carcans qui l’enferment. Néanmoins, Tristan Tzara, le peintre Hans Arp ou encore l’écrivain Hugo Ball, membres du premier cercle, ne souhaitent pas inscrire leurs idées dans une école artistique ni se fixer un cadre précis. Séduits par cette liberté totale rendue à l’individu, les jeunes poètes André Breton et Louis Aragon deviennent les amis de Tristan Tzara. Mais des dissensions apparaissent bientôt, car les deux premiers militent ardemment pour que le groupe devienne un mouvement à part entière de l’art moderne, ce que refuse catégoriquement Tzara. La rupture est en marche et les bases de la révolte esthétique théorisées par André Breton dans son Manifeste du surréalisme, telle que l’écriture automatique, ressemblent bien à un discours dogmatique contraire à l’esprit dada. Si Tzara fera partie du groupe surréaliste entre 1929 et 1935, il se brouillera, comme beaucoup d’autres, avec André Breton et verra l’histoire artistique le reléguer au second plan.

Éclairage média

Par Jean-Clément Martin BorellaJournaliste histoire et culture )

Au début de l’année 1961, le journaliste littéraire Louis Pauwels interroge, dans son émission d’entretiens littéraires En français dans le texte, la figure principale du dadaïsme, Tristan Tzara. Louis Pauwels aimait à se rendre dans l’antre des auteurs qu’il interviewait, persuadé, à raison, qu’il serait plus à même de recueillir leurs sentiments et leurs secrets. Ainsi, cette même année, il mènera un entretien exceptionnel avec Louis-Ferdinand Céline dans sa maison de Meudon, dans les Hauts-de-Seine.

Assis à son bureau, dans son domicile parisien de la rue de Lille, au milieu de ses livres et papiers éparpillés, Tzara roule, tout le long de l’extrait, une cigarette qu’il ne semble pas pressé de fumer. À 65 ans, Tristan Tzara – qui mourra deux ans plus tard – revient sur ses souvenirs, les bons et les mauvais. Les questions de Louis Pauwels se focalisent particulièrement sur les seconds et particulièrement sur sa relation contrariée avec les surréalistes.
 
Tristan Tzara s’explique, sans la moindre amertume, conscient que les projets dadaïste et surréaliste n’étaient pas compatibles idéologiquement. On pourrait même percevoir chez lui une certaine satisfaction dans l’isolement. Puisque le mouvement dada refusait de devenir une école dogmatique et se complaisait dans l’initiative individuelle, il est logique qu’il n’ait pas duré. Pour autant, son ombre plane bien sur une grande partie de la production artistique du XXe siècle.

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