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La maison d'artiste de Rosa Bonheur

Institut national de l’audiovisuel

Proposé par Institut national de l’audiovisuel

Date de diffusion : 30 juil. 2009

Le 30 juillet 2009, le JT de France 3 invite les téléspectateurs à une visite guidée au château de By, en bordure de forêt de Fontainebleau, où la peintre animalière Rosa Bonheur avait installé son atelier au milieu du XIXsiècle. 

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Informations et crédits

Type de ressource :
Forme :
Date de diffusion du média :
30 juil. 2009
Production :
@ 2009 -  France 3 Paris
Page publiée le :
08 mars 2024
Modifiée le :
28 juin 2024
Référence :
00000005976

Contexte historique

Par Stéphanie Néelprofesseure des écoles (Isère) )

Rosa Bonheur, née à Bordeaux en 1822, est une artiste, peintre et sculptrice, spécialisée dans les représentions animalières. D’origine modeste, elle entame tout d’abord un apprentissage de couturière. Mais elle ne s’y épanouit guère ; Rosa a d’autres ambitions. Son père, le peintre Raymond Bonheur, consent alors à la prendre dans son atelier parisien pour la former. Il lui enseigne son art et la laisse copier les natures mortes du musée du Louvre, ce qui permet à la jeune Rosa de développer ses capacités artistiques. Adhérant à la pensée de Félicité de La Mennais, convaincue que les animaux sont pourvus d’une âme, la jeune artiste en fait rapidement son sujet de prédilection.

Rosa Bonheur expose pour la première fois en 1841 au Salon de Paris (grande exposition officielle présentant chaque année les travaux des peintres et des sculpteurs) et va rapidement connaître le succès en choisissant la peinture animalière exécutée sur de grands formats, jusque-là réservés à des sujets historiques réalisés uniquement par des hommes. La représentation des animaux, de la nature et de la paysannerie sur des peintures grandeur nature est une des nouveautés du XIXe siècle. Mais Rosa Bonheur ne s’est associée à aucun des courants de son siècle.

L’artiste va très vite parvenir à vivre de son art grâce à sa compagne, Nathalie Micas, qui gère ses commandes de tableaux avec un marchand. Rosa vend ses œuvres en France, mais aussi en Angleterre et aux États-Unis, où elle est très appréciée. En 1859, c’est la vente d’une de ses toiles (Le Marché aux chevaux) qui lui permettra d’acheter, à Thomery en Seine-et-Marne, le château de By et son parc où elle installera une véritable ménagerie.

Rosa Bonheur est une femme libre qui porte le pantalon, les cheveux courts et qui ne cache pas sa relation homosexuelle avec Nathalie Micas. Comme toutes les femmes de son temps, elle doit cependant demander une permission de travestissement l’autorisant à porter des pantalons, notamment pour fréquenter les foires aux bestiaux ou monter à cheval.

En 1895, elle sera la première femme artiste à recevoir la Légion d’honneur. Son indépendance et sa notoriété en feront un modèle pour de nombreuses générations d’artistes féminines et elle défendra toute sa vie les droits des femmes et la cause animale.

Éclairage média

Par Stéphanie Néelprofesseure des écoles (Isère) )

Cet extrait du journal télévisé de France 3 Paris diffusé le 30 juillet 2009 fait partie d’une série consacrée aux maisons des artistes peintres. Présentée en fin de JT, la séquence suggère des idées de sortie aux téléspectateurs. Ce reportage présente le château de By où Rosa Bonheur s’est installée en 1860, à l’âge de 37 ans, et où elle vécut jusqu’à la fin de sa vie en 1899, d’abord avec Nathalie Micas puis, après la mort de celle-ci, avec l’Américaine Anna Klumpke. Ce château se trouve sur la commune de Thomery en Seine-et-Marne, aux portes de la forêt de Fontainebleau.

Le reportage nous montre le château, les extérieurs d’abord, puis la chambre de l’artiste – que le public ne peut pas visiter, car c’est un espace privé – avant de présenter l’atelier de Rosa Bonheur. On pourra regretter de voir uniquement l’extérieur du château et non le parc qui l’entourait et qui constituait pourtant une source d’inspiration majeure pour l’artiste. L’atelier est resté tel qu’il était en 1899 au moment de sa mort et l’on y voit encore certains de ses tableaux, dont son dernier, inachevé (La Foulaison du blé en Camargue), ainsi que les animaux naturalisés qui lui servaient de modèles.

La présentatrice du journal introduit le reportage en expliquant que c’est un parent de l’artiste qui vient d’ouvrir le château à la visite et qui va nous guider dans les lieux. En réalité, Nicolas Sorrel-Dejerine, interviewé par la journaliste, est l’arrière-petit-neveu d’Anna Klumpke, la seconde compagne de Rosa Bonheur, qui vécut avec elle de 1889 à 1899. Et c’est son père qui avait le premier ouvert ce musée au public. Nicolas Sorrel-Dejerine insiste sur le fait que l’atelier de l’artiste est resté tel qu’il était il y a plus d’un siècle. On sent la volonté de la journaliste de susciter la curiosité du public en montrant quelques éléments anecdotiques de la vie de Rosa Bonheur, comme le costume que l’Américain Buffalo Bill lui avait offert ou encore sa permission de travestissement délivrée par la préfecture de police.

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