Vidéo
Proposé par Institut national de l’audiovisuel
Date de diffusion : 17 nov. 1975
Les queues qui s'allongent devant les nouvelles Agences nationales pour l'emploi montrent le développement du chômage en France. Le phénomène concerne toute la France même si les régions industrielles sont les plus touchées.
Niveaux et disciplines
Ressources pédagogiques utilisant ce média
Niveaux: Lycée général et technologique
Les 30 Glorieuses : croissance économique, évolution démographique et conséquences sociales et culturelles
Niveaux: Lycée général et technologique
Les mutations économiques, sociales et démographiques de la France dans la 2e moitié du XXe siècle
Niveaux: Cycle 4 - Lycée général et technologique - Lycée professionnel
Travail : crises et mutations depuis les années 1960
Informations et crédits
- Type de ressource :
- Forme :
- Collection :
- Date de diffusion du média :
- 17 nov. 1975
- Production :
- INA
- Page publiée le :
- 2005
- Modifiée le :
- 29 juin 2023
- Référence :
- 00000000424
Contexte historique
La manifestation la plus grave et la plus préoccupante de la crise des années soixante-dix en France concerne la forte poussée du chômage et son enracinement dans la société française. Le phénomène apparaît d'autant plus inquiétant que la période des Trente glorieuses avait été une période de plein emploi (taux de chômage inférieur à 3 % de la population active).
Le seuil des 500 000 demandeurs d'emploi est dépassé en octobre 1974, celui du million en 1975. Le taux de chômage a bondi en moins de deux ans de 2 % de la population active à 5 %. Cette progression du chômage s'explique par les difficultés économiques liées au premier choc pétrolier (hausse des coûts de fabrication), par le recul de l'activité industrielle, mais également par des causes démographiques (arrivée sur le marché du travail des jeunes générations issues du baby-boom). Parmi les chômeurs, le pourcentage des jeunes de moins de vingt-cinq ans était très nettement supérieur à leur pourcentage dans la population active (38,3 % contre 23 %). Si le phénomène concerne l'ensemble de la France, il touche davantage certaines régions, notamment celles où sont implantées les industries de la première (textile, charbon) et de la seconde révolution industrielle (sidérurgie, automobile).
Pour tenter de lutter contre le chômage, le gouvernement Chirac décide au début de l'année 1975 d'appliquer une politique de relance. Ce plan de relance prévoyait une augmentation des dépenses publiques et des mesures en faveur de l'investissement productif. Mais s'il permit une reprise de l'activité économique en 1975-1976, ce plan de relance n'eut aucun effet sur le chômage : le nombre de demandeurs d'emplois reste supérieur au million et ne cessera d'augmenter par la suite. Cet échec démontre que le phénomène du chômage répond en fait davantage à des causes structurelles (mutations de l'appareil productif, évolution démographique) que conjoncturelles (ralentissement économique au lendemain du choc pétrolier de 1973).
Éclairage média
Le reportage tente de mieux cerner le phénomène nouveau du chômage en en dressant la carte. L'approche reste cependant essentiellement descriptive : une série de carte souligne pour chaque région le nombre de demandeurs d'emplois et la part des chômeurs au sein de la population active. Mais le commentaire n'avance que peu d'explications sur le phénomène et les écarts qui existent d'une région à l'autre.