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L'entrée de l'Espagne et du Portugal en Europe

Institut national de l’audiovisuel

Proposé par Institut national de l’audiovisuel

Date de diffusion : 01 janv. 1986

L'entrée en 1986 du Portugal et de l'Espagne dans la Communauté économique européenne modifie les relations commerciales entre les pays de la péninsule ibérique et les pays qui sont déjà dans l'union européenne, en particulier la France.

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Informations et crédits

Type de ressource :
Forme :
Collection :
Date de diffusion du média :
01 janv. 1986
Production :
INA
Page publiée le :
2007
Modifiée le :
29 juin 2023
Référence :
00000000735

Contexte historique

Par Carole Robert

L'Europe s'est élargie progressivement au cours des cinquante dernières années. C'est au sommet de La Haye en décembre 1969 qu'est accepté le principe de l'entrée de la Grande-Bretagne dans le marché Commun. Après un vote décisif du Parlement britannique le 28 octobre 1971, l'Europe des Six (France, Allemagne, Pays-Bas, Luxembourg, Belgique, Italie) devient l'Europe des Neuf (entrée de la Grande-Bretagne, du Danemark et de l'Irlande).

Le sommet de Paris d'octobre 1972 décide de réaliser de façon irréversible l'union économique et monétaire. En 1981, la CEE accueille la Grèce. L'entrée de l'Espagne suscite bien des réticences : en France, pêcheurs et paysans méridionaux, relayés par une partie du monde politique, manifestent leur opposition. Il existe moins de contentieux avec le Portugal, mais il est décidé de lier le sort des deux Etats candidats. Les questions des fruits et légumes et celles du vin sont réglées et, le 1er janvier 1986, l'Espagne et le Portugal sont membres de la CEE.

La chute de l'Europe de l'Est en 1989 modifie les données de la CEE, qui intègre l'ex-Allemagne de l'Est dès 1990. L'OSCE (organisation pour la sécurité et la coopération en Europe) se renforce. L'année 1995 voit l'adhésion de la Suède, de l'Autriche et de la Finlande. Les candidatures se multiplient : des dizaines de pays veulent appartenir à l'Union Européenne. Des discussions et des négociations intergouvernementales aboutissent au traité d'Amsterdam signé par les quinze pays de l'Union Européenne en octobre 1997. Entré en vigueur le 1er mai 1999, il augmente le nombre de domaines dans lesquels le Conseil de l'Europe peut statuer à la majorité qualifiée, il planifie l'évolution de la politique étrangère et de sécurité commune et fixe l'année d'adoption de la monnaie unique pour 11 pays de l'Union à 2002 - après une période transitoire.

Une nouvelle étape vers l'élargissement de l'Europe aux ex-pays de l'Est est engagée en 1997 : elle concerne la Hongrie, la Pologne, la République Tchèque, la Slovénie, la Slovaquie, les Pays Baltes, ainsi que Malte et Chypre. Le sommet de Nice en décembre 2002 vote une nouvelle extension des domaines du Conseil et fixe le nombre de voix de chaque pays au sein du Conseil. Le 28 février 2002, la Convention pour l'avenir de l'Europe se réunit sous la direction de Valéry Giscard d'Estaing. Il en résulte le projet constitutionnel du 13 Mai 2003, voté par 25 chefs d'Etat, qui échoue en décembre à Bruxelles. Malgré tout, le 1er mai 2004, les dix pays candidats sont intégrés dans l'Union Européenne.

Éclairage média

Par Carole Robert

Le présentateur de France 3 insiste sur les polémiques liées à l'entrée de l'Espagne et du Portugal dans l'Europe. Le reportage commence par des images de paysages ruraux - zoom arrière sur des paysages ruraux, plans larges. Les images, souvent sans grand intérêt (tomates, usines...) illustrent un commentaire qui évoque les risques de concurrence économique pour les agriculteurs français. Dans l'usine agricole, le reportage s'enrichit de l'interview d'un gérant sur le terrain. Le reportage donne la parole à des "spécialistes", à des gens qui sont confrontés directement au problème afin de prouver au téléspectateur l'impartialité de sa démarche.

En fait, en laissant au téléspectateur français la possibilité d'entendre les inquiétudes sociales, le reportage peut se permettre de montrer les conséquences économiques positives pour la France. Si les inquiétudes dans les deux pays (sur les fruits, le vin et la pêche) sont exprimées et les polémiques évoquées, c'est pour mieux mettre en avant l'aspect positif de l'événement. C'est en effet une note positive que choisit de privilégier le journaliste : les problèmes économique sont relayés en second plan derrière l'avancée politique que représente l'entrée de l'Espagne et du Portugal en Europe.

Le message latent du reportage est donc conforme au discours officiel français favorable à l'entrée de l'Espagne et du Portugal dans l'Europe. En effet, depuis l'arrivée au pouvoir de F. Gonzales à Madrid, Mitterrand est d'autant plus porté à accepter l'adhésion des deux pays ibériques qu'ils sont dirigés par des socialistes.

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