Grozny en 2000
Journal de la nuitNotice
Résumé
Malgré la fin des combats en Tchétchénie, la ville de Grozny reste très marquée par les récents affrontements, et la population vit dans la crainte.
Accompagnements pédagogiques
Informations
- Type de média :
- Type du document :
- Date de diffusion : 10 févr. 2000
- Référence : 00743
Crédits
- Source :
- Producteur(s) :
- Nationalité(s) :
Niveaux - disciplines
Thèmes
Lieux
Éclairage
Contexte historique
En février 1999, Aslan Maskhadov proclame la loi islamique, la charia, sur son territoire, en vue de créer une république indépendante et islamiste. L'indépendantiste Chamil Bassaïev fait des incursions meurtrières au Daghestan. Fin août et début septembre, une vague d'attentats meurtriers frappe Moscou et le Daguestan. Fin septembre 1999, la Russie envoie de nouveau ses troupes en Tchétchénie (80 000 soldats) : elles ne se contentent pas de lutter contre les terroristes, mais elles bombardent en fait la population civile toute entière, notamment à Grozny, la capitale tchétchène. Les Russes bloquent également la frontière avec l'Ingouchie où fuient les réfugiés. Eltsine refuse toute négociation en Tchétchénie. Début février 2000, les troupes russes entrent dans Grozny en ruines et à la fin du mois, l'ONG Médecins du Monde dénonce les violences des troupes russes et l'existence de "camps de filtration" où tous les droits humains sont bafoués.
Vladimir Poutine place la Tchétchénie sous son administration directe et nomme en juin 2000 un administrateur provisoire, Akhmad Kadyrov. Poutine assimile les indépendantistes tchétchènes aux terroristes d'Al-Qayda, ce qui sans doute amoindrit l'intervention internationale. Devant le refus de Poutine de donner une solution politique à l'affaire, le 23 octobre 2002, tout un théâtre de Moscou est pris en otage. Les Tchétchènes exigent le retrait des troupes russes de leur république. La prise d'assaut russe se solde par la mort de 129 personnes dans des conditions épouvantables. D'autres drames suivront : la prise en otage à l'école de Beslan qui verra la mort de 332 personnes dont 186 enfants en novembre 2003. En Tchétchénie et en Ingouchie, les troupes russes et les combattants tchétchènes multiplient les enlèvements forcés, les viols, les exactions, les tortures et les exécutions illégales. Les ONG s'affolent et tentent d'agir mais ont peu de marge d'action. Malgré les élections en Tchétchénie en octobre 2003, Poutine ne retire pas ses troupes, ce qu'attend Kadyrov.
Il est difficile d'évaluer aujourd'hui le nombre de victimes de ce conflit. Des estimations évoquent des centaines de milliers de morts et de réfugiés. 35 000 soldats russes stationneraient en Tchétchénie, où ne vivraient plus que 500 000 habitants. Bien que les autorités russes aient annoncé à plusieurs reprises que la guerre était finie, et en dépit de mises en gardes de la communauté internationale, en particulier du Conseil de l'Europe, aucune solution pacifique n'est à ce jour trouvée pour régler la situation en Tchétchénie. Peut-être l'année 2006 verra-t-elle la fin de ce conflit ? Les morts de Saïdoullaïev et de Bassaïev, considéré comme le "terroriste numéro 1" par le gouvernement russe, la promesse de l'amnistie aux combattant qui cessent le combat avant le 30 septembre 2006 poussent de nombreux chefs tchétchènes à se rendre.
Éclairage média
Le reportage est construit sur des images prises à la caméra épaule, un commentaire en off, énoncé sur un ton grave et sobre et complété par des traductions d'interviews prises sur le terrain. Le son est important dans la création d'une ambiance de "ville fantôme" : le bruit des pas dans la boue est mis en valeur par exemple. Afin d'accentuer l'aspect tragique de la situation, la journaliste répète certains mots deux fois de suite, leur donnant un caractère et un rythme dramatiques : "depuis plusieurs jours" et "cinq mois" sont par exemple répétés. Les images de ville dévastée abondent, souvent en plans fixes qui se succèdent, alternant des plans larges et des gros plans inquiétants - comme le plan sur le jouet d'enfant abandonné dans la boue, trace d'une vie innocente brisée. La dernière phrase en off est très intense, brève : "les Tchétchènes ont promis d'y revenir". Elle donne à penser que la guerre est loin d'être finie.
Lorsqu'elle apparaît à l'écran, l'envoyée spéciale fait un bilan sur la situation actuelle sans vraiment prendre position pour ou contre les Russes - n'oublions pas que France 2 est une chaîne publique et que le gouvernement français ne prend pas de position tranchée dans ce conflit. Elle quitte le registre de de l'émotion qui emplissait le commentaire, comme si elle prenait le recul nécessaire au journaliste. En revanche, le reportage présente les habitants tchétchènes comme les principales victimes : la caméra suit un militaire et donne la parole à des personnes âgées rentrant chez elles et dévoilant aux téléspectateurs leur intimité, leur intérieur et leur désarroi : c'est l'affectif qui est visé. L'autorisation de filmer est donnée par l'armée russe, il est donc logique que ce soient des soldats russes qui guident les journalistes occidentaux. Les combattants tchétchènes, eux, sont cachés et clandestins.
Transcription
Sur les mêmes niveaux - disciplines
Durée de la vidéo: 05:14
Date de la vidéo: 06 juin 2018
Cette vidéo est reservée aux utilisateurs éduthèque. Pour la consulter, veuillez d'abord vous connecter en utilisant le lien suivant:
6 juin 1944 : débarquement en Normandie, à la grande surprise des nazis [audio]
Durée de la vidéo: 03:04
Date de la vidéo: 14 juin 1930
Alger accueille le président Gaston Doumergue
Durée de la vidéo: 02:41
Date de la vidéo: 01 mai 1934
A Paris, le président du Conseil Doumergue inaugure les grands travaux
Durée de la vidéo: 02:25
Date de la vidéo: 24 déc. 1953
Le Congrès de Versailles : l'élection du président Coty
Durée de la vidéo: 38:46
Date de la vidéo: 25 août 2018
Cette vidéo est reservée aux utilisateurs éduthèque. Pour la consulter, veuillez d'abord vous connecter en utilisant le lien suivant:
La vraie vie des dieux [audio]
Durée de la vidéo: 01:35
Date de la vidéo: 22 mai 2009
L'histoire du Parlement européen de 1958 à 2009
Durée de la vidéo: 01:32
Date de la vidéo: 01 avr. 1966
Visite de Michel Debré à la Réunion en 1966
Durée de la vidéo: 00:41
Date de la vidéo: 18 nov. 1954
Les opérations militaires dans les Aurès en novembre 1954
Sur les mêmes thèmes
Durée de la vidéo: 02:32
Date de la vidéo: 11 déc. 2018
Attaque terroriste contre le marché de Noël de Strasbourg
Durée de la vidéo: 03:32
Date de la vidéo: 11 janv. 2015
La marche républicaine du 11 janvier 2015 contre le terrorisme
Durée de la vidéo: 03:43
Date de la vidéo: 06 avr. 2019
Cette vidéo est reservée aux utilisateurs éduthèque. Pour la consulter, veuillez d'abord vous connecter en utilisant le lien suivant:
RSF: 100 photos pour la liberté de la presse [audio]
Durée de la vidéo: 01:15
Date de la vidéo: 30 déc. 1991
La guerre du Golfe : premiers combats
Sur les mêmes lieux
Durée de la vidéo: 02:30
Date de la vidéo: 28 févr. 2012
Vladimir Poutine en campagne présidentielle en 2012
Durée de la vidéo: 01:28
Date de la vidéo: 01 mai 1937
Staline assiste à une grande parade militaire à Moscou à l'occasion du 1er mai 1937
Durée de la vidéo: 09:50
Date de la vidéo: 03 août 1959
L'exposition américaine à Moscou
Durée de la vidéo: 02:28
Date de la vidéo: 30 déc. 1948
L'antagonisme américano-soviétique en Europe à la fin de l'année 1948
Durée de la vidéo: 02:26
Date de la vidéo: 20 déc. 1994
La guerre en Tchétchénie
Durée de la vidéo: 01:28
Date de la vidéo: 09 oct. 1957
Le lancement du satellite russe Spoutnik
Durée de la vidéo: 11:20
Date de la vidéo: 04 août 1944
Cette vidéo est reservée aux utilisateurs éduthèque. Pour la consulter, veuillez d'abord vous connecter en utilisant le lien suivant:
Symphonie 13 Babi Yar. 4ème mouvement : Angoisses (création 1962) [audio]
Durée de la vidéo: 02:12
Date de la vidéo: 23 janv. 1957