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40e anniversaire du discours de Martin Luther King I have a dream

Institut national de l’audiovisuel

Proposé par Institut national de l’audiovisuel

Date de diffusion : 23 août 2003 | Date d'évènement : 23 août 2003

Le quarantième anniversaire du discours prononcé par Martin Luther King le 28 août 1963 à Washington est célébré par la pose d’une plaque commémorative devant le Lincoln Memorial. Des images d’archives rappellent la lutte du pasteur pour les droits civiques jusqu’à son assassinat en 1968. John Lewis et Martin Luther King III, fils du célèbre pasteur, sont interviewés.

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Informations et crédits

Type de ressource :
Forme :
Collection :
Date de l'évènement :
23 août 2003
Date de diffusion du média :
23 août 2003
Production :
@ 2003 -  France 2
Page publiée le :
31 juil. 2023
Modifiée le :
12 févr. 2024
Référence :
00000005612

Contexte historique

Par Christophe GracieuxProfesseur agrégé en classes préparatoires littéraires au lycée Watteau de Valenciennes )

Au début des années 1960, de nombreuses actions non-violentes locales sont organisées par les associations pour les droits civiques. Au printemps 1963, la Southern Christian Leadership Conference (SCLC) du pasteur Martin Luther King organise ainsi une campagne à Birmingham afin d’attirer l’attention sur les discriminations subies par les Afro-Américains dans cette ville d’Alabama. Des dizaines de villes du sud des États-Unis suivent l’exemple de Birmingham.

Mettant momentanément de côté leur rivalités, les organisations de défense des droits civiques veulent traduire ces protestations locales en un mouvement national : elles décident d’organiser une grande marche sur Washington le 28 août 1963. Baptisée marche pour l’emploi et la liberté, elle  doit permettre de présenter les revendications politiques, économiques et sociales des Afro-Américains et de manifester la puissance du mouvement pour les droits civiques.

Le 28 août 1963, 250 000 personnes se réunissent à Washington. Venues de tout le pays dans des centaines d’autobus, de trains et d’automobiles, elles défilent du Washington Monument au Lincoln Memorial. Puis elles écoutent des discours prononcés par des personnalités religieuses et par les leaders des droits civiques. 

Martin Luther King s’avance à son tour pour prendre la parole. Le président du SCLC prononce alors un discours mémorable. Dans un premier temps, il s’en tient à son texte écrit, dénonçant l’oppression subie par les Noirs américains, promettant de continuer le combat jusqu’à la victoire et réclamant la justice pour tous. Puis, dans un second temps, il abandonne son texte écrit et se lance dans une improvisation. Adoptant la rhétorique habituelles des sermons baptistes, avec le recours à l’anaphore « I have a dream » – « Je fais un rêve » –, il livre un discours enflammé, salué à plusieurs reprises par la foule par des « Amen ! ». 

Il affirme alors son rêve d’une nation américaine fraternelle et respectueuse de l’égalité de tous : « Je fais un rêve qu’un jour sur les collines rouges de Géorgie, les fils des anciens esclaves et les fils des anciens propriétaires d’esclaves puissent s’asseoir ensemble à la table de la fraternité. Je fais un rêve qu’un jour, même l’État du Mississippi (…) soit transformé en une oasis de liberté et de justice. Je fais un rêve qu’un jour en Alabama (…) les petits garçons noirs et les petites filles noirs pourront joindre leurs mains avec les petits garçons blancs et les petites filles blanches comme des frères et des sœurs. Je fais aujourd’hui un rêve ! Je fais un rêve qu’un jour mes quatre jeunes enfants vivront dans un pays où on ne les jugera pas à la couleur de leur peau, mais à la valeur de leur caractère. Je fais aujourd’hui un rêve ! ».

Retransmis en direct sur trois grandes chaînes nationales de télévision et couvert par de nombreux journalistes du monde entier, le discours de Martin Luther King n’a pas entraîné l’obtention immédiate des droits civiques pour les Afro-Américains ni mis fin aux violences. Mais il a fait de la marche sur Washington un événement d’importance historique et suscité de grands espoirs.

Éclairage média

Par Christophe GracieuxProfesseur agrégé en classes préparatoires littéraires au lycée Watteau de Valenciennes )

Diffusé dans le journal télévisé de 20 heures de France 2 le 23 août 2003, ce sujet traite de la célébration du quarantième anniversaire de la marche sur Washington et du discours alors prononcé par Martin Luther King. De fait, la veille, une cérémonie commémorative de cet événement avait été organisée à Washington.

Réalisé par le correspondant de France 2 aux États-Unis, Pascal Golomer, le sujet alterne images factuelles, interviews et images d’archives. Il montre ainsi des images filmées le 22 août 2003 au pied du Memorial Lincoln, là même où, le 28 août 1963, Martin Luther King avait prononcé son fameux discours. Ces images donnent à voir l’inauguration de la plaque commémorative du discours en présence notamment de la veuve du pasteur, Coretta Scott King. Le sujet de France 2 propose également une interview réalisée à l’occasion de cette cérémonie,celle du propre fils de Martin Luther King, Martin Luther King III, avocat et président de la Southern Christian Leadership Conference (1997-2004) que dirigeait autrefois son père.

Hormis ces plans et cette interview filmés le 22 août 2003 par l’équipe de France 2, le sujet est principalement composé d’images d’archives. Celles-ci visent d’abord à faire entendre des extraits du discours de Martin Luther King du 28 août 1963. Mais il s’agit aussi de proposer une brève rétrospective de l’action du pasteur et plus largement de celle du mouvement des droits civiques dans les années 1950 et 1960 aux États-Unis. Les images d’archives choisies dans le sujet de France 2 couvrent ainsi une période allant de 1955 – date du refus de Rosa Parks de céder sa place à un Blanc dans un bus à Montgomery (Alabama) – à 1968 – date de l’assassinat de Martin Luther King à Memphis (Tennessee).

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