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10 déc.
2004

Jean Zay, un symbole de la République emprisonné par Vichy et assassiné par la Milice

Journal régional - Orléans
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Résumé

A l'occasion du 60e anniversaire de sa mort, l'inauguration d'une plaque commémorative sur sa maison natale à Orléans permet de revenir sur la trajectoire de Jean Zay, avocat, ministre de l'Education nationale et des Beaux-arts sous le Front populaire, emprisonné par Vichy en 1940 et assassiné en 1944 par la milice.

Date de publication du document :

01 avr. 2015

Date de diffusion :

10 déc. 2004

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Contexte historique

Par

Publication : 01 avr. 2015

Selon son biographe, Olivier Loubes, Jean Zay fut à la fois le « Jules Ferry du Front populaire » et « le Dreyfus de Vichy ». La formule illustre la dimension symbolique de la trajectoire de cet avocat, ministre de l'Education nationale entre 1936 et 1939, premier condamné politique par le régime de Vichy en octobre 1940, assassiné en juin 1944 par la Milice.

D'ascendance juive mosellane du côté de son père, protestant par sa mère, Jean Zay est un pur produit de la méritocratie républicaine : après une scolarité brillante (second accessit au Concours général de Français en 1922) et des études de droit, il devient avocat en 1928 au barreau d'Orléans, tout en développant une activité d'écriture en publiant de nombreux articles dans la presse locale ou plusieurs revues littéraires. Inscrit au parti radical dès 1925, il s'impose comme l'une des figures montantes de ce grand parti républicain. A l'âge de 27 ans, il est élu député de la première circonscription du Loiret.

Favorable au sein de sa famille politique à une rénovation du parti radical et à son ancrage à gauche, Jean Zay est un défenseur de la ligne du « Front populaire » qui se développe après le 6 février 1934. Après une première expérience ministérielle (sous-secrétaire d'Etat à la présidence du Conseil) en janvier 1936 dans le gouvernement Sarrault, il devient, à 31 ans, l'un des ministres les plus en vue du Front populaire après la victoire de la gauche aux élections du printemps 1936. Blum le nomme ministre de l'Education nationale et des Beaux-arts, poste qu'il conserve pendant quatre ans, jusqu'en septembre 1939, résistant ainsi aux nombreux changements de gouvernements.

A la tête de son ministère, Jean Zay réalise une œuvre considérable, même si celle-ci ne se traduit pas forcément sur le plan législatif, en raison des circonstances du moment : les difficultés d'obtenir une majorité empêcheront certains projets de loi d'être adoptés par les Chambres tandis que l'entrée en guerre de la France interrompra brutalement les nombreuses initiatives lancées par Jean Zay. Mais c'est bien lui qui fut à l'origine d'une importante modernisation du système scolaire français, favorisant sa démocratisation et multipliant les passerelles entre les différents niveaux (primaire et secondaire) qui étaient jusque-là très cloisonnés, avec un système secondaire très élitiste et très fermé socialement. Il fut également à l'origine de la création d'une école nationale d'administration (ENA), du CNRS, du musée d'Art moderne et même du festival de Cannes. Il favorisa enfin le développement de la culture populaire et instaura l'enseignement du sport à l'école.

Cet homme à l'engagement total en faveur de la République fut aussi l'incarnation de la République pour ses ennemis, devenant ainsi la cible de nombreuses attaques portées par l'extrême-droite, qui développa à son égard une véritable culture de la haine, résumée par une formule de l'écrivain antisémite Céline, « Je vous Zay ». La figure de Jean Zay (ses origines juives et protestantes, son adhésion à la franc-maçonnerie, son engagement à gauche) permettait de rassembler autour de sa personne l'ensemble des idées anti-républicaines d'une extrême droite considérant comme le « symbole de l'anti-France » les quatre « Etats confédérés » (Juifs, Francs-maçons, protestants, métèques). Cela explique le véritable procès politique dont il fut l'objet en octobre 1940 de la part du régime de Vichy (il fut accusé de « désertion » pour s'être embarqué, avec d'autres parlementaires, sur le Massilia, afin de gagner en juin 1940 l'Afrique du Nord pour continuer la lutte) et son emprisonnement à la maison d'arrêt de Riom. Au cours de cette captivité, Jean Zay s'efforça de développer une activité résistante, établissant des contacts par le biais de ses proches avec des responsables de réseaux ou de mouvement. Prétextant un transfert à la prison de Melun, Jean Zay est extrait de sa cellule par des miliciens qui l'assassinent le 20 juin 1944 près de Cusset.

En 2015, Jean Zay fait partie des quatre personnalités de la Résistance qui entrent au Panthéon (voir François Hollande annonce l'entrée au Panthéon de quatre résistants).

Éclairage média

Par

Publication : 01 avr. 2015

S'ouvrant sur l'inauguration d'une plaque « Jean Zay » sur la façade de sa maison natale à Orléans, à l'occasion du 60e anniversaire de sa mort, le reportage permet d'illustrer la place importante qu'occupe Jean Zay dans la mémoire républicaine, même si le personnage et son œuvre reste sans doute moins connu que d'autres ministres de la Troisième République, notamment Jules Ferry, alors que les historiens s'accordent pour en faire l'un des plus grands réformateurs du système éducatif français.

Constitué à partir d'extraits des Actualités Françaises, de documents d'archives, des témoignages de ses deux filles et d'interview d'historiens, ce reportage retrace les grandes étapes de la vie de Jean Zay : sa nomination à la tête du ministère de l'Education nationale et des Beaux-arts, ses réalisations de ministre, l'affaire du Massilia, sa condamnation par Vichy et son emprisonnement à Riom, son exécution par des miliciens en juin 1944. Les différents témoignages recueillis permettent de comprendre ce qui a pu faire de Jean Zay un symbole, pour les partisans mais aussi pour les adversaires du régime républicain, qui concentrèrent leurs attaques sur le ministre de l'Education nationale du Front populaire en raison de ce qu'il représentait (« il fut haï par ses adversaires et aimé par ceux qui l'ont connu » explique sa fille).

Même s'il reste un personnage assez peu connu du grand public, comme le souligne le commentaire du reportage, Jean Zay n'en a pas moins donné son nom à près d'une centaine d'établissements scolaires en France (5 Lycées, 21 collèges et 66 écoles en 2012). Plusieurs images de plaques à la mémoire de Jean Zay permettent également de rappeler les conditions de son lâche assassinat en juin 1944, avec des formules qui ont pu évoluer depuis 1945 en fonction de l'évolution du contexte concernant la mémoire de la Seconde Guerre mondiale. La première plaque appliquée en novembre 1945 à l'entrée du ministère de l'Education nationale mentionnait ainsi que Jean Zay avait été « emprisonné et assassiné par les complices de l'ennemi ». On retrouve la même mention sur la tombe de Jean Zay, qui fait l'objet d'un plan fixe dans le reportage. Les plaques réalisées plus récemment ne cherchent plus à taire l'identité des assassins de Jean Zay, mentionnant désormais qu'il avait été tué par des miliciens, donc des Français, membres de la police politique de Vichy. La plaque inaugurée en 2004 à Orléans sur la façade de sa maison natale, que l'on peut apercevoir en début de reportage, mentionne ainsi que Jean Zay a été « assassiné par la Milice de Vichy ».

Il est intéressant enfin de remarquer que les hommages rendus à Jean Zay le sont le plus souvent en raison de ses réalisations à la tête de l'Education nationale ou des conditions de sa mort, qui en font un véritable « martyr de la République ». Son rôle de résistant est plus méconnu. Emprisonné dès les débuts de l'Occupation à Riom, Jean Zay n'a évidemment pas pu jouer un rôle de premier plan dans les organisations de la Résistance. Il n'en a pourtant pas moins été un résistant actif du fond de sa cellule, établissant, par le biais de ses proches qui venaient lui rendre visite, des liens avec les dirigeants de l'OCM (Organisation civile et militaire). Il travaillait également aux plans futurs de l'Education nationale, une fois que le pays serait libéré. Et il écrivit en prison de très nombreux textes de réflexion qu'il réussit à faire parvenir à différents amis en les cachant dans le landau de sa jeune fille.

La décision prise par le président Hollande de faire entrer Jean Zay au Panthéon permettra de lui donner une dimension nouvelle : Jean Zay appartient aux grands républicains qui occupent une place incontournable dans la mémoire collective. Mais le fait d'entrer au Panthéon en même temps que plusieurs personnes s'étant illustrées dans la Résistance permettra aussi peut-être de rappeler que Jean Zay ne fut pas seulement un grand Républicain, mais un grand Résistant.

Bibliographie

- Gérard Boulanger, L'Affaire Jean Zay, La République assassinée, Calmann-Lévy, 2013.

- Olivier Loubes, Jean Zay, l'inconnu de la République, Paris, Armand Colin, 2012

- Jean Zay, Souvenirs et solitudes, Paris, Belin, 2011.

Transcription

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