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Justine Atlan, directrice de l'association e-Enfance, à propos du cyberharcèlement

Institut national de l’audiovisuel

Proposé par Institut national de l’audiovisuel

Date de diffusion : 05 nov. 2015

Justine Atlan, directrice de l'association e-Enfance, est l'invitée du journal télévisé de 13 heures sur France 2. Interviewée par Marie-Sophie Lacarrau, elle propose une définition du cyberharcèlement, donne des conseils aux enfants et aux parents pour faire face à une telle situation et explique comment l'association intervient et quels sont ses moyens d'action.

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Informations et crédits

Type de ressource :
Forme :
Collection :
Date de diffusion du média :
05 nov. 2015
Production :
@ 2015 -  France Télévisions
Page publiée le :
18 oct. 2023
Modifiée le :
20 nov. 2023
Référence :
00000005852

Contexte historique

Par Jean-Pierre Vrignaudjournaliste spécialisé en histoire )

L’instauration, en 2015, de la première journée nationale « Non au harcèlement » marque une nouvelle étape dans la prise de conscience du phénomène en France. Notre pays a du retard. En Europe du Nord, le school bullying a pourtant été défini dès les années 1970. Le psychologue norvégien Dan Olweus fut le premier à décrire le harcèlement scolaire à partir de trois caractéristiques : la volonté de nuire, une relation agresseur/agressé dissymétrique et la répétition des faits dans la durée. En 2015, on dénombre en France 70 0000 élèves harcelés chaque année, sans qu’on puisse déterminer si ce chiffre augmente de manière significative. Un clip, imaginé et financé en dehors de l’Éducation nationale, est diffusé cette année-là à destination des élèves du primaire. Son message : « Le harcèlement, si je n’en parle pas, il ne s’arrête pas. » Un élève roux subit moqueries et brimades tandis que le professeur, tournant le dos à la classe pour écrire au tableau, ne voit rien. C’est une camarade de classe qui viendra au secours du garçon. Le clip est alors critiqué par des syndicats enseignants qui y voient une mise en cause de l’attitude des professeurs. L’important, c’est d’en parler, répond alors la ministre de l’Éducation Najat Vallaud-Belkacem, qui annonce des formations pour les enseignants, un protocole d’action, des outils pour repérer les signaux faibles et un numéro vert, le 3020, qui, signe des temps, sera supprimé à l’automne 2023, laissant la place à l’unique 3018, dédié au cyberharcèlement. 

Éclairage média

Par Jean-Pierre Vrignaudjournaliste spécialisé en histoire )

Diffusé en 2015, le témoignage de la directrice de l’association e-Enfance pourrait être repris tel quel en 2023, sans en changer un mot pour ce qui est du constat. En l’occurrence, le cyberharcèlement donne une nouvelle dimension au harcèlement, qui s’échappe de l’enceinte de l’école pour se poursuivre partout, tout le temps, et avec un nombre exponentiel de harceleurs potentiels. Au fil des années, le phénomène a encore pris de l’ampleur. Les élèves sont toujours plus jeunes et plus nombreux sur les réseaux sociaux – souvent dès l’école primaire – et le taux d’équipement en smartphones ne cesse de progresser. Deux nuances toutefois entre hier et aujourd’hui : le numéro d’urgence anti-harcèlement Net-Écoute est devenu le 3018 et il est désormais une référence centrale dans la communication de l’Éducation nationale dans la lutte contre le harcèlement.

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